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Mali : de l’avis d’Aliou Diallo sur la médiation de Faure Gnassingbé

Début mai, le président du Togo, Faure Gnassingbe a accepté d’endosser le rôle de médiateur pour résoudre la crise politique au Mali. Il s’agira de trouver un compromis sur la durée de la transition et une date raisonnable pour l’organisation des prochaines élections générales. Aliou Diallo, chantre du dialogue et candidat à la prochaine présidentielle, a donné son avis sur cette énième tentative pour sortir de l’impasse.

Le 4 mai dernier, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop et son homologue togolais Robert Dussey ont annoncé depuis Lomé que Faure Gnassingbe acceptait de jouer le médiateur dans le conflit qui oppose le Mali à la communauté internationale depuis plusieurs mois. Le président du Togo endosse cette responsabilité au moment où la junte malienne tente de se dégager difficilement de l’étau de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

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Pousser la junte à raccourcir encore sa transition

En janvier 2022, l’organisation ouest-africaine a principalement imposé des sanctions économiques au Mali pour n’avoir pas respecté le calendrier électoral. Elle a notamment décidé de la fermeture des frontières avec les autres Etats membres et d’un embargo sur les échanges commerciaux et les transactions financières. Faure Gnassingbe devra convaincre les autorités maliennes de ramener la transition à un délai de 12 ou 16 mois, contre les 24 mois préalablement fixés. Une élection devrait se tenir au terme de cette période pour remettre au pouvoir un civil.

Favori de ce scrutin ô combien déterminant pour le retour à l’ordre constitutionnel et au développement économique, Aliou Diallo a donné son opinion sur cette énième tentative de règlement du problème malien. Dans une intervention sur sa page Facebook, l’homme d’affaires se félicite que Faure Gnassingbé accepte la mission. Il se dit même très « optimiste sur la médiation » du président togolais, « qui se fera de concert avec ses pairs de la CEDEAO, de l’Union Africaine et des Autorités de la Transition malienne ».

Faure Gnassingbé après Goodluck Jonathan

Le président d’ADP-Maliba estime en outre qu’« un accord peut bientôt intervenir pour la levée de l’embargo et des sanctions pour le grand bien des peuples malien et africain ». Selon lui, « avec cette médiation, le peuple malien et l’Afrique » peuvent espérer « un retour à l’ordre constitutionnel qui va permettre au Mali de reprendre toute sa place dans le concert des nations ». L’entrepreneur espère sans doute secrètement que cette nouvelle mission portera rapidement ses fruits.   

L’ancien président nigérian avait été copté pour résoudre la crise d’août 2020, lors de la révolte contre le pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK). Aliou Diallo avait apporté son aide à cette initiative, après un tête-à-tête avec l’émissaire de la CEDEAO. L’ex député de Kayes honorait ainsi son statut de chantre du dialogue et de la paix au Mali. Il avait marqué les esprits, entre autres, par sa participation au Dialogue national inclusif (DNI) boycotté par l’opposition. Un an plus tard, les propositions sorties de ce conclave avaient largement servi à donner une ossature à la première transition d’Assimi Goita.

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Allez vite pour lancer le développement véritable du Mali

Si elle peut agacer certains radicaux, la position d’Aliou Diallo est d’autant compréhensible que son patriotisme, visible par exemple à travers sa Fondation Maliba, lui commande d’œuvrer à la renaissance du Mali. Et le temps presse. Il propose un ambitieux Plan Marshall pour son pays, doté potentiellement de 15.000 milliards de Francs CFA. Ce programme gigantesque vise la construction totale du pays. Aucun secteur ou domaine n’est oublié : défense, économie, infrastructures de développement, emploi, pouvoir d’achat, éducation, santé, souveraineté énergétique, promotion de la bonne gouvernance, etc.

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