La levée annoncée des sanctions contre le Mali est l’objet de tous les débats. Au Mali, un membre du Conseil national de transition (CNT) craint des tentatives de déstabilisations suite à cette levée de sanctions. Aboubacar Sidick Fomba, membre du CNT et leader politique affirme sans en fournir des preuves qu’un complot est préparé pour semer le chaos dans le pays. Il appelle donc à mettre en place un état d’urgence suite à la levée des sanctions histoire d’éviter selon lui, le pire.
« Ils comptent lever les sanctions pour déstabiliser le Mali. Les chefs d’État-major de la Cedeao se sont déjà rencontrés. Ils ont déployé des mercenaires à la frontière du Mali et de la Côte d’Ivoire, passant par celle du Mali et du Sénégal, en plus du Niger. Ces mercenaires entrent au Mali dès que les sanctions de la Cedeao seront levées…Après avoir décrété l’Etat d’urgence à la suite de la levée des sanctions, les autorités doivent rapidement procéder au renforcement des dispositifs militaires au niveau des frontières entre le Mali, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Niger, le Burkina Faso et toutes les autres frontières… ». Il souhaite aussi, après la prise de cette mesure, la fermeture de l’Ambassade de France au Mali. «… ensuite Qu’on mette un terme entre notre diplomatie et la diplomatie de la France. Parce que ça ne servira à rien. Nous n’avons aucun intérêt à continuer avec cette diplomatie… Le fait que nous pouvons déjà sécuriser notre territoire, le chapitre 7 ne sert, dit-il, encore à rien. Donc, le mandat de la Minusma n’est pas à renouveler » a affirmé Aboubacar Sidick Fomba.
Réactions
Plusieurs internautes ont réagi à cette déclaration. Certains soutenant les propos de M. Aboubacar Sidick Fomba, d’autres condamnant et affirmant que le CNT voulait maintenir les militaires coûte que coûte au pouvoir. Pour rappel, il y a deux semaines, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov a condamné la position de la France sur la situation au Mali lors de la visite de son homologue malien Abdoulaye Diop : « Le mécontentement [de la France] face à l’attitude des dirigeants maliens de solliciter l’aide de structures extérieures de protection et de sécurité n’est rien d’autre qu’un retour à la pensée coloniale dont les Européens auraient dû se débarrasser depuis longtemps »
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