Des démissions sont enregistrées dans le rang de la police républicaine. Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Alassane Séidou, reçu le vendredi 3 juin 2022 sur la chaîne de la télévision nationale a donné les raisons qui sont surtout à la base des démissions qu’on observe au sein de la police républicaine au Bénin . Il a mis en avant trois raisons pour justifier ce phénomène. Il a cité les contraintes liées au métier, l’arrêt du rançonnement et des opportunités.
Le ministre Alassane Séidou a reconnu d’abord que «la démission au sein de la police républicaine c’est une réalité » et que «ce n’est pas au sein de la police seule que les gens démissionnent. Les gens démissionnent partout». Il a déclaré que la première raison est liée aux opportunités. Les opportunités en ce sens qu’«aujourd’hui pour être recruté à la police, il faut avoir le BAC. Et parmi les recrus, il y en a qui ont le master parfois même dans des spécialités très pointues, très recherchées».
Or, selon lui, «quelqu’un par exemple qui a la licence ou plus qui intègre la police, il a l’ambition d’appartenir au groupe des officiers. Il veut évoluer dans le corps. C’est une ambition tout à fait légitime». Si ce dernier constate qu’«il ne peut pas arriver dans la classe des officiers en moins de 10 ans ou même plus, s’il trouve une opportunité ailleurs, il démissionne». Pour le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, «ce n’est pas des démissions » mais «c’est des désertions ». «Il s’en va et on constate qu’il est parti. Ça arrive. Il y en a qui partent parce qu’ils ont trouvé mieux» a-t-il fait savoir.
La seconde raison évoquée par le ministre Alassane Séidou, «c’est qu’il y a des gens qui viennent dans la police parce qu’ils pensent qu’à la police qu’on peut vite s’enrichir comme cela se faisait par le passé, les rançonnements qui étaient la règle». Il a fait remarquer que « tout le monde le sait» et que «c’était devenu la norme dans le pays» avant de poursuivre que mais «aujourd’hui, ce n’est pas possible ». Il a tenu à préciser qu’il ne peut pas dire que «c’est au niveau zéro mais de toute façon, aujourd’hui c’est très compliqué de le faire» car, a-t-il dit que les agents de police «sont très bien rémunérés comme tous les fonctionnaires » et que l’Etat «n’a pas diminué les salaires à la police ».
Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique a indiqué qu’à propos de la 3ème raison, « c’est qu’aujourd’hui à la police, il y a du boulot» et qu’«il y en a qui pense que c’est calme ».Pour Alassane Séidou, «la police républicaine est basée sur la mobilité ». Il a incité que les policiers doivent « bouger », «aller partout sur les routes, dans les quartiers, dans les villages donc il y a beaucoup de contraintes». Il a conclu que «ce sont les 3 raisons fondamentales qui amènent certains à abandonner».
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