Au Mali, l’affaire des militaires ivoiriens considérés par Bamako comme des mercenaires continue de défrayer la chronique. Et pour cause, les autorités maliennes ont pris une nouvelle mesure après la déclaration de l’ONU qui ne reconnaît pas les militaires ivoiriens dans le statut NSE comme l’affirmait les autorités ivoiriennes. « Les troupes ivoiriennes n’appartiennent pas aux forces de la Minusma. Une requête de la Côte d’Ivoire, pour déployer des éléments nationaux de soutien a été approuvée en 2019. Cependant, aucune troupe n’a été déployée sous cette convention depuis ce moment-là.», avait clairement déclaré le porte-parole des Nations Unies Fahran Faq.
Les autorités maliennes y tiennent. Il faut juger les militaires ivoiriens accusés de mercenariat. Une accusation rejetée par la Côte d’ivoire qui a évoqué un motif de présence finalement démenti par l’ONU. Une situation cocasse qui nécessite des discussions entre les deux pays selon l’ONU. Le Mali vient d’annoncer via le ministère des Affaires étrangères, une nouvelle mesure à effet immédiat: la suspension de « toutes les rotations des contingents militaires et policiers de la Minusma, y compris celles déjà programmées ou annoncées ». Une mesure qui suspend les départs, les arrivées de nouveau soldats et les remplacements. Cette suspension est valide jusqu’à la tenue d’une réunion conjointe qui devrait permettre de réorganiser un temps soit peu le fonctionnement de l’organisation.
Il ya un peu plus de deux semaines, le Mali a validé la poursuite de la mission de la Minusma tout en rejetant un appui aérien français. Le Mali s’est en effet dit favorable au maintien de la MINUSMA, mais a insisté sur le fait que l’ONU devait tenir compte de son opposition au soutien aérien de la France à la mission de l’ONU. « Il n’existe actuellement aucun cadre politique, et encore moins juridique, qui permette à la France de mener une action militaire sur le territoire malien« , a rappellé le ministre des Affaires étrangères.
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