Placé en garde à vue depuis quelques jours, l’activiste Habib Ahandessi est libre. Il a été libéré à l’issue de son audition par le procureur de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme ce mercredi 27 juillet 2022. ‹‹Le révolution››, est actuellement libre de ses mouvements. Arrêté le weekend dernier pour ‹‹incitation à la révolte››, l’ancien président de l’UNSEB Habib Ahandéssi a été relâché le mercredi dernier. Sa réaction suite à la décision du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique de suspendre la formation des “étudiants soldats” à l’université d’Abomey-Calavi serait la cause principale de son arrestation.
‹‹Dans quelques jours, vous verrez si cette décision aura d’effet. Je ne parle plus, nous attendons les effets sur le terrain›› avait réagi Habib Ahandéssi sur sa page facebook. Il a indiqué que cette décision est nulle et de nul effet même s’il faut que les organisations estudiantines se réorganisent pour éviter les scènes de violences à l’université d’Abomey-Calavi. Rappelons que suite à son arrestation, des organisations estudiantines dont l’Union Nationale des Scolaires et Étudiants du Bénin(UNSEB) ainsi que l’Organisation Non Gouvernementale ‹‹ la Voix des étudiants ›› avaient manifesté leur mécontentement et exigé la libération du ‹‹révolutionnaire››, à travers des communiqués. À la suite de tous ces événements, les informations du dimanche 24 juillet 2022 ont révélé que depuis sa cellule, l’homme en question a présenté des excuses publiques au gouvernement.
«Je présente mes sincères excuses publiques au gouvernement(…). Moi, Habib Ahandéssi (le Révolutionnaire pour les jeunes épris de paix et de justice), je présente mes excuses publiques au ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, monsieur Alassane Séidou, à tous les membres du gouvernement, au président Patrice Talon et au peuple béninois pour ma prise de position sur l’interdiction des activités paramilitaires à l’Université d’Abomey-Calavi», avait-il écrit. Ce jeune activiste politique a expliqué que son intention n’était pas de défier l’autorité du ministre, ni d’inciter à la violence et encore moins à une trouble à l’ordre public comme interprété par des médias. ‹‹ L’objectif était de démontrer que sans ces démembrements des institutions universitaires, leurs décisions seront peu respectées. La manière d’exprimer cette opinion n’a pas été certainement bonne et c’est pourquoi, je présente mes sincères excuses publiques au gouvernement», a-t-il écrit.
Dans une publication sur sa page facebook, il a même annoncé son intention d’arrêter la lutte estudiantine: “Ma famille aussi a besoin de moi, je ne peux pas continuer de risquer ma vie dans un contexte où les gens ne reconnaissent même pas le combat que tu fais. Il estime que tu gagnes quelque chose. (…) Je ne me décourage pas. Je me retire de la lutte estudiantine. Vous ne me verrez plus trop aller vers des étudiants. Je peux les aider. Mais, me voir physiquement investir sur le terrain, NON. J’ai une ONG qui va continuer à soutenir les étudiants… Malheureusement je prends cette décision dans un contexte où l’Université a besoin de moi… Le social que nous apportons aux étudiants va continuer. Je met fin à ça, c’est fort mais c’est comme ça. ça va me permettre de me concentrer sur d’autres chose qui vont m’apporter de l’argent. “Ce peuple mérite ce qui lui arrive. Vous ne pouvez pas savoir ce que j’ai comme rage””
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