Interrogé par TV5 Monde, dans le cadre de la visite du président français Emmanuel Macron au Bénin, le politologue Gilles Yabi a parlé de la démission de Joseph Djogbénou de la tête de la Cour constitutionnelle; » la plus importante (juridiction) dans la protection des choix fondamentaux sur le plan politique et institutionnel ». Le fondateur du West African With Thank (WATHI) évoquait « la fragilité des institutions de contre-pouvoir » au Bénin.
Concentration de pouvoir ?
A l’en croire, la démission de Joseph Djogénou qui a immédiatement été porté à la tête de l’Union progressiste, l’un des deux partis soutenant le chef de l’Etat, illustre cette « fragilité des institutions de contre-pouvoir ». Ce qui est pour lui « la menace la plus importante à la poursuite de la démocratie et de l’état de droit au Bénin à moyen-terme, et au-delà du mandat du président actuel « .
Le régime au pouvoir est « encore formellement démocratique » reconnaît-il, mais « dans son fonctionnement, il y a une forte concentration du pouvoir dans les mains du président Patrice Talon ». C’est une situation qui n’est pas spécifique au Bénin, concède-t-il, puisque au « cours des dernières années, il y a un rétrécissement important de l’espace d’expression politique et de l’espace civique également ».
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