La Turquie fait de fausses déclarations pour justifier la préparation d’une nouvelle agression contre la Syrie. Cette opinion, rapportée par l’agence SANA, a été exprimée samedi par le président de la République arabe Bachar al-Assad lors d’une rencontre avec le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian, arrivé à Damas en visite officielle. « Les dirigeants turcs trompent la communauté mondiale et tentent, sous des prétextes farfelus qui n’ont rien à voir avec la réalité, de justifier l’invasion imminente du territoire syrien« , a déclaré Assad. Selon lui, « les actions d’Ankara sont une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies, ainsi que des principes de bon voisinage ».
À son tour, le chef du ministère iranien des Affaires étrangères a souligné que Téhéran s’opposait à une opération militaire dans le nord de la Syrie et tentait de résoudre la crise par des moyens diplomatiques. Selon Abdollahian, sa visite à Damas vise à « surmonter, en établissant un dialogue, les divergences existantes entre la Syrie et la Turquie, deux États avec lesquels l’Iran entretient des liens étroits ». Le ministre iranien a également condamné « les attaques agressives d’Israël qui portaient atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Syrie ». « Les frappes de missiles sur l’aéroport de Damas et Tartous visent à poursuivre la guerre terroriste contre la Syrie et à déstabiliser la situation », a-t-il déclaré. Selon l’agence, Assad et Abdollahian ont souligné que Damas et Téhéran, à travers leur partenariat stratégique, « résistaient aux tentatives de l’Occident d’imposer son hégémonie sur le monde ».
Zone de sécurité
En 2019, Ankara a mené l’opération militaire « Source de paix » dans les provinces syriennes de Hasakah et Raqqa, créant une zone de sécurité de 30 kilomètres le long de la frontière turque. Auparavant, à la suite de l’opération militaire Bouclier de l’Euphrate en 2016-2017, une zone de sécurité a été créée dans le triangle entre les villes frontalières d’Aazaz, Jarablus et Al-Bab, au nord d’Alep. En 2018, les troupes turques ont occupé le centre régional d’Afrin à la suite de l’opération Branche d’Olive contre les forces kurdes. Le 3 juin, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé que les forces armées de la république avaient l’intention de mener une nouvelle opération transfrontalière dans le nord de la Syrie et d’y inclure les territoires situés sur les rives ouest et est de l’Euphrate, désormais contrôlés par les Kurdes. (Tass)
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