La Gambie a tourné la page du régime Jammeh depuis janvier 2017 quand il est parti en exil en Guinée- Equatoriale suite à sa défaite aux élections présidentielle un mois plus tôt. Seulement, les victimes de ce pouvoir continuent de réclamer justice. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’elles commencent par l’obtenir. En effet, hier mercredi 13 juillet, la Haute Cour de justice de Banjul (la capitale), a condamné à mort des anciens agents de la National Intelligence Agency (NIA), les renseignements gambiens.
Pour le meurtre de l’opposant Ebrima Solo Sandeng
Il s’agit de l’ex-chef des opérations Sheikh Omar Jeng, l’ex-patron de ce service Yankuba Badjie et trois anciens agents en l’occurrence Lamin Darboe, Babacar Sallah et Tamba Masary. Le juge Kumba Sillah-Camara a cependant acquitté deux autres accusés. Les condamnés à la peine capitale sont reconnus coupables du meurtre d’Ebrima Solo Sandeng, un opposant au régime de Yahya Jammeh. L’infortuné avait été arrêté lors d’une manifestation contre le pouvoir de Banjul en avril 2016. Il décèdera deux jours plus tard en détention.
Signalons que le procès de ces anciens responsables des renseignements gambiens avait débuté en 2017. Son épilogue ne laisse pas indifférent Reed Brody, un avocat des victimes de Yahya Jammeh. « La justice est en train de rattraper les acolytes de Yahya Jammeh en Gambie et à travers le monde. Nous espérons qu’elle rattrapera bientôt Yahya Jammeh lui-même » a déclaré ce membre de la commission internationale de juristes constituée pour permettre aux victimes de l’ex-régime autoritaire, d’obtenir justice.
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