Les autorités maliennes ont annoncé ce mercredi l’expulsion du porte-parole de la mission de l’ONU au Mali (Minusma), Olivier Salgado. Elles l’accusent de diffuser des « informations inacceptables » au lendemain de l’arrestation de 49 soldats ivoiriens à Bamako qui ont été interpellés et qualifiés de « mercenaires« , fait savoir l’AFP, citant un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères.
Le gouvernement malien a notifié mercredi à la représentante spéciale adjointe du secrétaire général de l’ONU « la décision » de Bamako « invitant M. Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma, à quitter le territoire dans un délai de 72 heures« , selon l’agence. Le 14 juillet, Bamako a annoncé la suspension de toutes les rotations militaires et policières de la Minusma. Les départs des militaires qui avaient l’intention de rentrer chez eux ont été retardés. Cette série d’évènements fait suite à l’arrestation, le 10 juillet, de 49 soldats ivoiriens par les forces maliennes à l’aéroport de Bamako. Le gouvernement malien les a qualifiés de mercenaires étant entrés illégalement dans le pays. Les soldats restent en détention au Mali. La Côte d’Ivoire a exigé le 13 juillet leur libération immédiate, affirmant qu’ils étaient arrivés au Mali dans le cadre de l’opération d’appui logistique de la Minusma.
Le 29 juin, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution prorogeant d’un an le mandat de la Minusma. Le gouvernement malien a toutefois déclaré qu’il n’était pas prêt à appliquer le document, celui-ci ne tenant pas compte de certains de ses souhaits, notamment au sujet de la liberté de circulation des contingents de la Minusma sur le territoire national. La Minusma a été mise en place au printemps 2013 sur résolution du Conseil de sécurité des Nations unies. La mission compte actuellement 13.000 militaires et policiers déployés au Mali sur la base de rotations. (Tass)
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