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Législatives au Bénin : un challenge osé pour l’opposition

Contrairement à 2019 – où presque aucun parti de l’opposition n’avait de récépissé-  les partis dits d’opposition participeront aux élections législatives. Plusieurs d’entre eux s’organisent pour cela. Mais en dépit de leur bonne volonté de capter des suffrages, plusieurs obstacles se dressent sur leur chemin et risquent de plomber leur volonté de retrouver le Palais des gouverneurs de Porto Novo à l’issue du scrutin du 08 janvier 2023. A moins de six mois des élections législatives, le débat sur son caractère exclusif ou non est toujours vivace. Populations, partis politiques d’opposition, société civile, partenaires techniques et financiers… tous souhaitent réellement que ces élections, la quatrième depuis l’arrivée de Patrice Talon au pouvoir, soient vraiment inclusives et que les électeurs puissent avoir la possibilité de choisir entre des partis politiques de plusieurs obédiences et défendant des projets de société différents.

À maintes reprises, plusieurs partis d’opposition ont appelé vainement le gouvernement à une relecture de la loi électorale pour rendre plus souples les critères de participation. Entre autres, il revient souvent dans leurs doléances la suppression de la condition de 10% de suffrage national nécessaire pour accéder au partage des sièges et le montant très élevé des cautions financières. Mais à moins de six mois, rien ne semble présager d’une retouche de la loi électorale afin d’assouplir ces dispositions querellées.  Le chef de l’Etat a ouvert des dialogues avec des personnalités politiques qui ont abouti à la libération de certains hommes politiques emprisonnés lors de la dernière élection présidentielle. Mais envers les partis politiques, il n’y a eu aucune discussion. Ils se sont pour la plupart contentés des discussions avec le médiateur de la république qui n’a fait que recueillir les doléances des uns et des autres. On comprend aisément que les partis politiques de l’opposition n’ont eu de garantie que la seule possibilité qu’on leur laisse aujourd’hui de circuler à travers le pays et d’avoir la possibilité de parler à leurs militants.

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Presque exclusive…

Les partis politiques de l’opposition qui ambitionnent de prendre part aux législatives  jouent à un vrai jeu de poker. Ils prennent de gros risques et peuvent s’attendre au pire ou au meilleur. En effet, s’ils n’arrivent pas à avoir des sièges, c’en serait presque fini pour l’opposition puisque les barrons de la majorité présidentielle leur chanteront tout le temps qu’ils ont participé et n’ont pu décrocher le moindre siège. S’ils gagnent un petit nombre de sièges, ils seront aussi critiqués et considérés comme des micro-partis qui n’ont pas assez de militants. On leur dira que c’est pour éviter l’existence de ces petits partis que le chef de l’Etat a initié la réforme du système partisan. Avec de tels résultats ils auraient du mal à revenir plus forts pour les prochaines élections puisque leurs militants même vont commencer à douter de leur force. Or, à l’analyse des circonstances actuelles, les partis de l’opposition sont fortement désavantagés par rapport à ceux de la majorité présidentielle. Ces partis de la majorité partent avec de grandes avances. Depuis près d’un an, juste après la présidentielle de Mai 2021, ils sont tous sur le terrain où ils vont tous les weekends à la rencontre de leurs militants. Ils sont fortement soutenus par le financement public octroyé aux blocs politiques de cette majorité que sont l’Union Progressiste(UP) et le Bloc Républicain(BR). En dehors d’eux, seules les Forces Cauris pour un Bénin Emergent(FCBE) ont pu bénéficier du financement public. En plus du financement public, ces deux partis partent aussi avec l’avantage d’avoir en main l’administration publique et les institutions de l’Etat.  En effet, la grande majorité des hauts cadres de l’administration et les responsables des institutions de l’Etat sont membres de ces deux partis. La confession de la liste électorale est confiée à une institution administrative qui échappe totalement au moindre contrôle de l’opposition. Idem pour la Commission électorale Nationale Autonome(CENA). L’opposition n’a que peu de manœuvre avec l’appareil électoral.

Plurielle et affaiblie

Hormis les conditions pour ces élections, l’opposition part avec des faiblesses propres. La première est la pluralité de cette opposition. Aujourd’hui, plusieurs partis qui ont réussi à avoir le récépissé se réclament de l’opposition. On peut citer les Démocrates de Eric Houndété, les FCBE de Paul Hounkpè, la LNA de Théophile Yarou, la GSR de Antoine Guédou, le PER de Nathaniel Koty, le RLC de Irénée Agossa, le MPL d’Expérience Tèbè. Tous se réclament d’une manière ou d’une autre de la grande opposition. Seulement voilà, les plus grandes contradictions viennent de ces partis. Chaque fois qu’un leader d’un parti fait une proposition, un autre le contredit très souvent. On note plus de divergences de points de vue entre ces partis qu’il en a eues entre ces partis et ceux de la mouvance. Cette attitude a amené plusieurs observateurs à affirmer qu’il y a au sein de l’opposition les « radicaux » et les « souples ». Une sorte d’opposition dans l’opposition qui donne bien l’impression de travailler pour fragiliser cette opposition. Cette situation jette du discrédit sur cette opposition et sème le doute dans le cœur de leurs militants dont la majorité n’est pas encore rassurée pour retourner aux urnes. Pendant ce temps, la mouvance travaille à avoir plus de cohésion en son sein. Ces deux partis travaillent presque en intelligence et ne laissent apparaître que des divergences artificielles afin de prouver qu’ils sont deux entités différentes.

Et ce n’est pas tout. Les partis d’opposition doivent en plus de ses contradictions internes, trouver les moyens pour battre campagne et avoir de quoi déposer leur dossier de candidatures. Où trouver l’argent pour aller vers les militants et battre campagne ? Où trouver l’argent pour payer les cautions ? Telles sont les épineuses questions auxquelles l’opposition doit trouver solution si elle entend compétir et retrouver une place dans la prochaine législature. Au regard de toutes ces multiples contraintes, l’opposition béninoise a choisi presque de se faire hara kiri pour donner le cachet d’inclusive à cette élection qui lui offre peu d’assurances et de garanties de transparence et d’équité. Un vrai jeu de poker.

12 réponses

  1. Avatar de Dr Doss
    Dr Doss

    L’opposition n’existe plus au Bénin dixit Dr Doss

  2. Avatar de Dr Doss
    Dr Doss

    C’est plutôt adogoopposition dixit Dr Doss

  3. Avatar de Dr Doss
    Dr Doss

    Qu’elle opposition ? C’est ça l’opposition ? A d’autres va dixit Dr Doss

  4. Avatar de George
    George

    Vous avez au benin une opposition maladive composés de politicards incompétent qui n’ont pas compris qu’avec l’avènement de la rupture au pouvoir, il doivent faire la politique autrement sinon ils sont amené à disparaître ou prendre du retard surtout . Voilà où ça nous mène la politique de la chaise vide ou la stratégie de s’affaiblir pour paraître grand. L’ opposition devrait comprendre qu’elle n’est pas au pouvoir donc de jouer le jeu et d’accepter la place qui est la sienne au parlement même si c’est un tabouret afin d’etre représenter dans toutes les institutions de l’ etat, au lieu de ça elle se résume à etre autour d’ancien président qui au lieu d’etre des sage en font leur marionnette pour en decoutre avec le président actuel sur des intérêts personnels. Les madougou, aivo et consort sont des abrutis qui ont crû qu’ils pouvaient arriver à la cheville de talon, ils auraient été plus malins d’utiliser les présidentiel pour se positionner pour les législatives de 2023 et ainsi viser les présidentiel de 2026. Au lieu de ça on a connu talon on va écourter ton mandat à la conférence de djeffa, ou 5ans c’est 5ans talon doit partir en instrumentalisant des bardot pour brûler le pays et connaît le résultat c’est 10ans plus 45 jours.
    Bref cette opposition est nulle et incompétente et à commis beaucoup d’erreur de stratégie

  5. Avatar de Gombo
    Gombo

    Le clan mafieux à pipe les dés comme les tricheurs invétérés qu’ils sont
    1er acte éliminer toute opposition du financement public en les écartant des législatives et présidentielle
    2eme acte mettre les cautions au plus haut
    3ème prétendre l’ouverture en autorisant les partis de l’opposition à participer à des élections où ils n’ont que peu de chances n’ayant ni les moyens , ni les financiers mis au frais ou sous la menace
    Dernier acte le cla mafieux fait une mascarade d’élections et se dit vainqueur démocratiquement élu
    Faut il s’aligner sur le PCB qui refuse de faire le jeu du clan mafieux en participant à des élections pipées ?
    Quelle alternative ?
    Les partis sont ils à même de mobiliser le peuple pour un véritable changement ou faut il compter sur la faim pour faire son œuvre comme au Sri Lanka ?

  6. Avatar de Lui Meme
    Lui Meme

    Le duo de la honte. Ils font la risée des béninois dans la sous région.

  7. Avatar de MonProchain
    MonProchain

    Vous faites exactement ce que vos reprochez à vos conpatriotes. Vous ne faites que pianoter à longueur de journée. Vous n’êtes pas dans l’action non plus.
    Le P.T. a le mérite de dire ouvertement qu’il fera désormais la politique de la ruse et la rage. Les gens d’en face n’avaient pas compris le message se sont fait piéger comme de petits lapins.
    Vous allez en souffir mais vous ne pouvez rien faire
    Bonne semaine de travail

    1. Avatar de Aziz le sultan
      Aziz le sultan

      Tu as raison..en partie..mon gar
      La où tu as tort…moi..j ai pas choisi la politique..comme un métier..pour vivre
      C est ce qui en font..un métier..qui doivent.prendre leur responsabilité

  8. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    Qu’ elle cette malédiction..de voir naître..au sein d un peuple de tondus..poilus..ig nares..incapables..du moindre discernement
    Depuis..2016..la première chose.à faire de..666..est d’écarter les béninois..du libre choix..
    La suite..

    1. Avatar de Aziz le sultan
      Aziz le sultan

      Je defie..quiconque..dans ce forum..et dans ce pays..quand est ce..que les béninois..ont eu l opportunité..la chance et le droit..de choisir.librement

      Au nom.de que..666..changera..son logiciel..qui lui permet.de derouler..sa di ctature
      Pour nos beaux..yeux..

      1. Avatar de Aziz le sultan
        Aziz le sultan

        En face.de lui..il n a que des peureux..hypocrite..lache..une bande.de trouc.du cul….
        Au sri lanka..nous savons..ce qu’ un peuple..digne.peut faire

        1. Avatar de Aziz le sultan
          Aziz le sultan

          Au dahomez…c’est..bouche seulement….
          Je vous le dis…
          666..ne pose jamais..un acte..s il n est pas sûr..d en être le gagnant
          Compétiteur…né..imposteur..prédateur…obligent…

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