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FOOT au Bénin : Fédération et Équipe nationale à l’heure des mutations

Photo Unsplash

Allons ! Le coup franc tiré par le nouveau PRÉSIDENT ou le nouvellement  élu ou PRÉSIDENT réélu (On n’en sort pas !), Mathurin de Chacus, premier responsable de  la Fédération Béninoise de Football (FBF), a, semble t-il, fait mouche. L’expression voulant dire que le coup de pied du Président de la FBF est concluant avec un but marqué contre tous ceux qui ne comprenaient pas le pourquoi du changement de nom Écureuil. Et qui avaient fait un mur de barrage devant le but des partisans du statu quo. Le Président de la Fédé de Foot a consacré le changement de nom de l’Équipe Nationale de Football du Bénin et a bien failli nous noyer dans les fonts  baptismaux de ladite Équipe.

Mutatis Mutandis

Les têtes pensantes de la Fédération du Foot, en changeant ce qui doit être changé, un peu et même beaucoup par la force, il faut l’avouer, ont manœuvré avec le vent de la réélection. Qui, on l’espère, n’a oublié que le changement de nom pour la Sélection du Foot s’impose, comme de coutume, à toutes les autres disciplines sportives du Bénin. Avec tout ce qu’une telle initiative implique dans bon nombre de domaines et de démarches administratifs, juridiques et même commerciaux.

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De Les Ratels (Gare aux Gorilles !) du Bénin à Les Pythons Béninois, on a fini par mettre les griffes des Guépards dans la peau des ÉCUREUILS. La dénomination LIONS étant indisponible  pour  cause d’antériorité d’usage au Cameroun, au Maroc et au Sénégal. Heureusement pour les LÉOPARDS,  leurs attributs servent déjà la renommée d’une autre Nation de Foot.
Quant au Jaguar, lui, ne fait pas du tout l’affaire, étant une espèce absente dans la faune africaine. Et surtout avec une dénomination polysémique dont la sonorité rappelle d’ailleurs des évènements ayant fait l’actualité dernièrement au  Bénin.

Nous changeons d’Animal car l’Écureuil ne vaut rien face à un Félin, mais pourquoi changer Écureuil qui nous va si bien, dixit ma petite Nièce Amina, « grande Fane » de Foot et du Paris Saint Germain. Sans chances d’aucune victoire,  ni de la moindre qualification , nous avons, selon elle, plus la tête d’un Écureuil qu’un valeureux Guépard.
Alors quel raisonnement  amène à nous débarrasser de l’image et même de la peau de l’Écureuil ? Il semble se fonder sur le fait que les résultats de l’Équipe Nationale pâtissent de quelque de « non défini », qui l’empêche d’évoluer plus sereinement devant « les équipes d’espèces plus évoluées » que NOUS. Les inspirations, ayant amené à conclure que les Écureuils doivent être remplacés des Fauves, n’ont pas réalisé que le nom de la sélection ne présage nullement de la performance d’une équipe. Ni des victoires futures d’une sélection.

Les sélections avec ou sans nom de fauves ou d’animaux

D’autant que beaucoup de sélections ayant gagné plusieurs fois la Coupe du monde et consorts n’ont porté aucun nom d’animaux. Les exemples des équipes d’Argentine, Albiceleste, du Brésil, Selecao, pour n’en citer que celles-ci, et bien d’autres, victorieuses de la Grande compétition mondiale de foot en sont les preuves réelles. Certes, les Fauves et certains animaux supérieurs ont gagné la coupe d’Afrique, mais les Black Stars du Ghana, sans griffe ni peau de fauve, ont bien gagné cette Coupe d’Afrique. Ce qui montre que derrière le nom, il y a ce plus que constituent le talent et la virtuosité des joueurs de ces nations, habituellement dénommées les Grandes Nations de FOOT.
Ce qui est commun à toutes ces brillantes équipes, ce sont également  l’impact et l’influence et le savoir faire  des grands entraineurs qui  dirigent.ces sélections nationales. Ce qui montre le rôle déterminant des entraineurs et l’importance du bon choix dans ce domaine. Une anecdote à ce sujet.

C’était au temps, pour parodier les paroles de la Bohême d’Aznavour, que les moins de 40 ans ne peuvent connaître. La Fédé de Foot du Bénin avait recruté un entraineur Russe. Secondé par un adjoint béninois qui ne comprenait la langue russe ni le français non plus. Fallait donc un traducteur. Vint alors au cours d’un match le moment  de traduire pour le Russe la fameuse formule du Catenaccio, système de jeu de la défense, attribué aux Italiens. Et le pauvre traducteur de dire à notre sélectionneur Russe que l’adjoint entraineur béninois demande l’application de la formule « italienne ». Tactique qui donne  en langue Fon « chaque voleur avec son mouton ». Une traduction, mot à mot, qui troubla totalement l’entraineur Russe. Lequel demanda alors : Mais où sont les moutons ?
Une mauvaise représentation mentale aurait pu situer les  moutons sur l’aire de jeu. Alors que, en ce temps-là, il  s’agissait (heureusement !) simplement des aînés des Écureuils d’aujourd’hui. Pardon des Aiglons de 2022.

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© Florentin CODO

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