Le président français Emmanuel Macron est en visite en Algérie. Considéré pendant longtemps comme un prolongement naturel de la France sous la colonisation, ce pays maghrébin a accédé à l’indépendance en 1962 suite à la Guerre d’Algérie. Une guerre sanglante que les algériens n’ont pas oublié. Cette question mémorielle crée encore des tensions entre la France et ce pays du Nord de l’Afrique. Il y a déjà eu une longue brouille diplomatique à l’automne dernier entre Paris et Alger.
« Nous sommes sommés en permanence de choisir entre la fierté et la repentance «
Emmanuel Macron a profité de sa venue en Algérie pour se réconcilier avec Abdelmadjid Tebboune, son homologue. Les deux ont annoncé la mise sur pied d’une commission mixte d’historiens pour « regarder ensemble cette période historique ». Le président français ne veut pas parler de « repentance » pour le compte de son pays. Ce passé colonial , il faut le regarder avec « courage » tout en recherchant « la vérité » a t-il convié. «J’entends souvent que, sur la question mémorielle, nous sommes sommés en permanence de choisir entre la fierté et la repentance. Moi, je veux la vérité, la reconnaissance (car) sinon on n’avancera jamais», a déclaré en substance Emmanuel Macron.
« Soyons clairs : beaucoup des activistes de l’islam politique ont un ennemi: la France «
Rappelons qu’avant son élection en 2017, Macron traitait la colonisation française de « crime contre l’humanité ». Ce vendredi, le locataire du palais de l’Elysée a aussi adressé un message à la jeunesse algérienne et africaine. Il leur a demandé de ne pas croire que leur avenir c’est l’anti-France. «Je veux dire simplement la jeunesse africaine : expliquez-moi le problème et ne vous laissez pas embarquer parce que votre avenir, ça n’est pas l’anti-France. Oui, la France est critiquée. Elle est critiquée pour le passé, (…) parce qu’on a laissé trop longtemps des malentendus s’installer, et aussi parce qu’il y a une immense manipulation Soyons clairs : beaucoup des activistes de l’islam politique ont un ennemi: la France; beaucoup des réseaux qui sont poussés en sous-main, qui par la Turquie, qui par la Russie, qui par la Chine, ont un ennemi : la France » a condamné le jeune président.
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