A moins de cinq mois des élections législatives, les partis politiques de l’opposition béninoise à l’instar de leurs amis en face, sont dans l’impossibilité de fusionner. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Ce n’est pas non plus l’envie, encore moins la volonté qui leur ont manqué. Alors, ils ont adopté une nouvelle option. L’opposition béninoise semble avoir changé d’épaule pour aborder sereinement avec l’espoir d’une victoire aux échéances électorales de janvier prochain. Face à l’impossibilité de fusionner dans un laps de temps et la crainte de ne pas pouvoir finir la procédure au niveau du ministère de l’intérieur, on apprend de sources généralement bien informées que la nouvelle trouvaille de l’opposition est de susciter des « démissions volontaires » au sein des formations plus « faibles » de l’opposition.
Les partis n’ayant pas les ressources financières et humaines subséquentes pour prendre part au prochain scrutin, devront permettre à leurs militants populaires dans certaines régions du pays, de se porter candidats sur la liste de ceux qui veulent y participer. Ils devront donc démissionner de leur parti politique d’origine, les formalités pour ce faire étant plus simple. Il s’agit non seulement pour eux de gagner du temps, mais aussi de ne pas laisser le champ libre aux formations politiques de la majorité présidentielle. Mais, comment en est-on arrivé à ce schéma ? C’est un secret de Polichinelle. Le manque de confiance et les suspicions sont les principales raisons qui ont fait capoter les démarches entreprises par les partis politiques de l’opposition pour se mettre ensemble en vue de remporter les élections législatives de janvier 2023. C’est l’ex-ministre Alain Adihou qui a d’ailleurs esquissé les circonstances dans lesquelles cet échec a été consommé.
Tout a commencé avec les démarches du chef de file de l’opposition Paul Hounkpè et président de son parti Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) en direction des autres partis de l’opposition. Au détour d’une émission de la radio Océan Fm du lundi 22 août dernier, le transfuge du parti Force Cauris pour le Développement du Bénin (FCDB) a déclaré qu’un comité regroupant tous les partis de l’opposition à l’exception de Restaurer l’Espoir (RE) de l’ancien ministre Candide Azanaï avait été mis en place depuis le début de cette année. Il était dirigé par M. Saliou Akadiri, membre du parti Les Démocrates (LD) pour étudier la faisabilité d’une fusion de ces partis en vue de la victoire à l’issue des élections législatives de janvier prochain. Plusieurs rencontres ont eu lieu mais en février dernier il y a eu un clash quand le président de ce comité Saliou Akadiri est arrivé à une réunion du comité sans son collègue du même parti Eugène Azatassou. Il leur avait annoncé que Les Démocrates se retiraient des discussions.
Ce jour-là signait la mort de ce comité. Le retrait des Démocrates coïncidait avec la rencontre de leur leader Boni Yayi avec le chef de l’Etat Patrice Talon. M. Adihou tentait ainsi de se laver les mains et celles de son parti FCBE dans l’échec de cette fusion que leur imputait un autre membre de l’opposition. Il s’agit du président du Mouvement Populaire de Libération (MPL) Expérience Tébè qui accusait sans ambages les responsables de FCBE d’avoir « saboter cette initiative », sur la même radio Océan Fm le dimanche dernier, soit la veille de l’intervention de M. Adihou. En réalité, une animosité règne entre les membres de l’opposition et cela remonte à la cassure du parti FCBE originel. L’acquisition du récépissé est le point d’ogre.
Aujourd’hui, le parti originel s’est scindé en …..
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