Les autorités françaises veulent avoir un grand nombre de matériels d’armement prioritaires en peu de temps. Il s’agit en effet d’une volonté qui a été annoncée par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et les industriels de l’armement. Ces derniers ont l’intention de s’engager et de s’adapter à l’« économie de guerre » qui découle de l’offensive russe en Ukraine. Pour cela, ils ont pris la décision d’entrer notamment dans une accélération de la production de matériels prioritaires. Hier mercredi 07 septembre 2022, le ministre a donné les raisons de cette décision, tout en soulignant d’abord que la France n’est pas en guerre.
« Tout cela ne se fera pas du jour au lendemain »
« On n’est pas en guerre, mais malheureusement, il faut s’y préparer. L’économie de guerre, c’est se préparer à ne pas subir », avec « suffisamment de matériel et suffisamment vite en cas de conflit majeur » avait laissé entendre Sébastien Lecornu, à la fin d’une réunion entre les représentants de sociétés françaises de défense et les chefs d’Etat-major des armées. Le ministre a par ailleurs indiqué que « tout cela ne se fera pas du jour au lendemain », tout en soulignant avoir dressé avec les industriels un « top 10 des armes prioritaires ». Notons que les dispositions prises par les dispositions interviennent alors que l’offensive russe en Ukraine se poursuit depuis plusieurs mois. Face à cette situation qui suscite la préoccupation des pays occidentaux, la France n’est actuellement pas préparée en cas de guerre de longue durée.
Des munitions insuffisantes
Le sénateur LR Christian Cambon, qui préside la commission des affaires étrangères, de la défense et des armées du Sénat, s’était exprimé sur la situation, quelques mois plus tôt. Il avait estimé au cours du mois de mars dernier que son pays n’est vraiment pas prêt pour une guerre longue, à cause des réserves de munitions de l’armée qui ne seraient pas conséquentes. Dans une interview accordée au média français RFI, il avait confié, sur la base de plusieurs sources, que ces munitions pourraient permettre de tenir, seulement pour « quatre jours » dans le meilleur des scénarios. Au cours de son intervention, le sénateur avait souligné qu’il ne s’agit pas d’une question nouvelle. « Nous savons depuis longtemps que nous n’avons pas en matière de munitions, l’épaisseur, c’est-à-dire la quantité qui nous permettrait de soutenir un conflit de longue durée » avait-il souligné.
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