Le Togo a compté depuis novembre 2021, 5 attaques dans sa partie septentrionale. En mai 2022, 8 militaires ont notamment été tués dans une « attaque terroriste menée par un groupe d’individus lourdement armés » comme l’indiquait un communiqué gouvernemental, lu à la télévision d’Etat. En juillet, soit deux mois plus tard, le village de Magba dans la préfecture de Tône, toujours dans le Nord du pays, a été secoué par une explosion meurtrière. 7 personnes ont perdu la vie et deux autres ont été blessées. L’armée togolaise n’a pas indiqué qu’il s’agissait d’un attentat, mais les autorités suivent de près la situation dans ces régions du pays.
L’exécutif togolais avait déjà déclaré en juin, l’état d’urgence dans cette partie du territoire. Hier mardi, l’Assemblée nationale a approuvé la prorogation de cet état d’urgence pour 6 mois encore, c’est à dire jusqu’en mars 2023. Cette décision « permet de créer (…) les conditions propices aux mesures administratives et opérationnelles, nécessaires à la bonne conduite des opérations militaires (et) à un retour à la paix » dans la région a déclaré le ministre de la sécurité publique Damehame Yark.
« Donner aux forces de défense et de sécurité les moyens nécessaires pour faire cesser la menace «
Il faut dire que c’est à l’unanimité des députés que l’état d’urgence a été prolongé. Pour la présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Djigbodi Tsegan, il est juste de permettre à l’armée d’endiguer la menace. « Face aux agressions contre nos paisibles populations, notre objectif (…) est de donner aux forces de défense et de sécurité les moyens nécessaires pour faire cesser la menace » a t-elle déclaré. Inutile de rappeler que les djihadistes qui opèrent au Sahel étendent leurs actions vers les pays côtiers comme la Côte d’Ivoire, le Togo et le Bénin.
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