En août dernier, Nancy Pelosi, la présidente de la chambre des représentants aux Etats-Unis s’était rendue à Taïwan, déclenchant une réaction immédiate de la Chine. En effet, Pékin avait protesté. Mais avant que la démocrate ne fasse le déplacement sur l’île, Xi Jinping avait appelé son homologue américain pour lui demander de trouver un moyen d’empêcher la visite de celle-ci à Taipeï. Biden lui avait répondu qu’il ne pouvait rien faire puisque le Congrès est une branche indépendante du gouvernement. Mme Pelosi comme les autres membres du Congrès prennent leurs propres décisions concernant les voyages à l’étranger.
Un « soutien aux forces séparatistes »
Cependant la Maison Blanche n’avait pas ouvertement soutenu la visite de la démocrate à Taïwan. Mais le gouvernement américain n’éprouve visiblement pas un désintérêt pour l’île, considérée par la Chine comme l’une de ses provinces, qu’elle doit tôt ou tard conquérir. Les américains ont signé plusieurs communiqués conjoints avec la Chine entre 1972 et 1982. Dans les documents, ils reconnaissaient le gouvernement de Pékin comme seul représentant légitime de l’empire du milieu.
L’oncle Sam avait rompu ses relations diplomatiques avec Taïwan en 1979. Mais il est à remarquer un réchauffement de ces relations puisque les Etats-Unis ont annoncé récemment la vente de 1,1 milliards de dollars d’armes à l’île. Et le mercredi dernier, un projet de loi qui devrait permettre une toute première aide militaire des USA à Taipeï, a franchi une étape importante au Congrès. Le weekend dernier, le président américain qui accordait une interview à la chaîne CBS a affirmé que son pays défendrait Taïwan si « une attaque sans précédent venait à se produire ». Des propos qui ont déjà fait réagir Pékin. Il considère les déclarations du chef de la Maison Blanche comme un « soutien aux forces séparatistes » de l’île.
« Un mauvais signal »
« C’est une grave violation de l’engagement important des Etats-Unis à ne pas soutenir l’indépendance de Taïwan…Cela envoie un mauvais signal , grave, de soutien aux forces séparatistes militant pour l’indépendance de Taïwan« a condamné Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères. Un porte-parole de la Maison Blanche interrogé hier dimanche a quant à lui, fait savoir que l’oncle Sam n’ « avait pas changé » sa politique vis-à-vis de Taïwan. En tout cas, Pékin exhorte Washington à « reconnaître pleinement l’extrême importance et la haute sensibilité de la question de Taïwan (…) afin de ne pas nuire encore davantage aux relations sino-américaines »;
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