Le 22 Janvier 1953 naissait à Cotonou, un amoureux des lettres. Vincent a été le seul prénom donné par ses parents FOLY Tossou et Acakpovi Hounahin. Durant sa vie, Vincent FOLY a porté de nombreuses casquettes : père, époux, cousin, frère, ami, grand-père, Professeur et Journaliste pour ne citer que celles-là. Dans chacun des rôles qu’il a eus à jouer, il a toujours donné le meilleur de lui-même et tenait dur comme fer à ses principes. Je me rappelle qu’en 1997 lorsque j’entrais au Collège Catholique Père Aupiais, j’ai eu le plaisir de connaître Vincent FOLY, le Professeur. Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, Vincent FOLY, l’homme qui transmettait le savoir à ses apprenants n’a pas fait de cadeaux à son fils à qui il enseignait l’Anglais.
Mes camarades de la 6èC de l’époque doivent avoir encore en mémoire les fois où il me réservait le même traitement qu’à ses élèves qui s’écartaient de la ligne qu’il avait tracée pendant ses cours. Mais l’instant d’après, lorsqu’on se retrouvait à la maison, c’était un tout autre homme que j’avais en face de moi : le Père aimant et dévoué pour offrir le meilleur à sa petite famille. C’était sa dernière année dans ce collège où il a longtemps enseigné l’Anglais mais il continuait de transmettre le savoir à des apprenants dans d’autres établissements de la place comme il l’avait fait durant des années en Côte-d’Ivoire avant de rentrer définitivement dans son pays natal, le Bénin.
Parallèlement, Vincent FOLY a commencé à s’intéresser au monde des médias. Il rédigeait pour des médias des chroniques et des articles de presse à ses heures perdues. Quelques années plus tard, Vincent FOLY a abandonné la craie et le chiffon pour se consacrer à sa nouvelle passion, la rédaction d’articles de presse et n’a pas hésité à se former dans le domaine. Il a été successivement Journaliste, Rédacteur en Chef puis Directeur de Publication dans plusieurs grands média au Bénin. En 2001, il décide de fonder son propre journal pour donner un autre sens à sa vie et défendre les idées qui étaient les siennes. Il lui donna le nom « La Nouvelle Tribune ». Le choix de ce nom n’a pas été anodin car Vincent FOLY voulait à travers son Quotidien, offrir une nouvelle fenêtre d’expression libre où tous les courants d’idées pouvaient trouver leur place. Dans son nouveau manteau, Vincent FOLY a reçu des coups de toutes parts et a dû faire face à de nombreuses épreuves et adversités.
Mais les épreuves et difficultés qu’il a rencontrées sur son chemin ne l’ont pas fait fléchir et à aucun moment, il n’a voulu troquer ses idées et ses convictions contre une bonne place au soleil. Il n’a jamais voulu trahir ses convictions auxquelles il tenait par dessus tout. De 2001 à 2021, Vincent FOLY est resté égal à lui-même et n’a pas quitté la ligne qu’il s’était donnée : celle de défendre toutes les causes nobles et ce qu’il croyait être juste.
Le 03 Septembre 2021, une très mauvaise nouvelle est tombée et a surpris tout le monde. Autour de 16h ce jour-là, la mauvaise nouvelle m’a été annoncée par un appel téléphonique alors que je me battais moi-même contre les symptômes du Covid-19 que j’avais contracté quelques jours plus tôt. Le Covid-19 a été le dernier combat qu’il a dû livrer et malheureusement, Vincent FOLY ne l’a pas gagné. Pourtant, quelques semaines auparavant, il venait de recevoir la notification de la décision de levée de mesures conservatoires contre son bébé « La Nouvelle Tribune » et il préparait même déjà activement son grand retour dans l’univers médiatique. Ayant participé pendant cette période aux réflexions sur l’avenir du joyau qu’il avait créé il y a 20 ans, je peux témoigner qu’il nourrissait de grands rêves et qu’il devait se donner les moyens de pouvoir les réaliser.
Mais, hélas ! A l’annonce de la triste nouvelle, mes sœurs, mon frère, notre maman, nous étions tous inconsolables et nous nous sommes vus désarmés devant son départ pour le royaume céleste. Parents, amis(es) et alliés(es) nous ont bombardé de messages ou d’appels les heures qui ont suivi pour avoir une confirmation de la mauvaise nouvelle qui avait enflammé la toile. Une pluie d’hommages s’est abattue sur la toile pour rappeler à notre mémoire qui était l’homme.
Vincent FOLY a définitivement jeté les armes le 03 septembre 2021 après une vie remplie de combats à chaque étape de son périple. Mais il continuera sans aucun doute de vivre en chacun de nous qu’il a marqué pendant son passage (22 Janvier 1953 – 03 Septembre 2021) ici-bas. Nous garderons chacun de nous, une leçon, des paroles ou des phrases qu’il a prononcées à des occasions particulières. Pour ma part, je garde les souvenirs des moments que j’ai eus à passer avec lui et les conseils qu’il me donnait lorsque je rencontrais des obstacles sur mon chemin. Je garderai également l’image d’un Père exceptionnel qui a inculqué à ses enfants les bonnes valeurs. Forts de ces vertus, nous maintiendrons allumé le flambeau que nous avons hérité de lui. J’en suis convaincu.
Dad, I’m proud of you, you’re not dead.
© Gildas FOLY
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