Ce samedi 15 octobre, le capitaine Ibrahim Traoré a participé à la cérémonie de commémoration du 35e anniversaire de la mort de Thomas Sankara. La cérémonie s’est déroulée au niveau du mémorial Thomas Sankara à Ouagadougou. Cela faisait plusieurs jours que les membres du comité d’organisation mettaient les petits plats dans les grands pour que la cérémonie d’hommage au Che Guevara africain soit une réussite. De nombreuses figures emblématiques de la période révolutionnaire étaient présentes à la commémoration. Le nouveau président burkinabè n’a fait aucun discours. L’air grave, avec son masque à la Assimi Goïta, Ibrahim Traoré a participé au dépôt de gerbe pour rendre hommage au père de la révolution burkinabè.
Sommes nous en présence d’un nouveau Sankara ?
De façon symbolique, Ibrahim Traoré a reçu le flambeau de la révolution des mains de Pierre Ouedraogo, ancien Secrétaire général des Comités de défense de la révolution. Par cet acte symbolique, le nouveau président du Burkina Faso, entend s’inspirer de la vision de Thomas Sankara pour remettre le Burkina Faso sur les rails, alors que le pays traverse la période la plus sombre de son histoire. Ibrahim Traoré aura fort à faire, car les défis sont immenses. Le contexte actuel est différent de celui de 1883, date à laquelle Thomas Sankara accédait au pouvoir.
Le capitaine de 34 ans jouit d’une énorme cote de popularité auprès de la jeunesse burkinabè qui considère Thomas Sankara comme une référence. Ibrahim Traoré est conscient du fait que le Che Guevara africain était unique en son genre. Pourra-t-il emprunter la même voie que celle de Sankara dans le contexte actuel du Burkina ? Les interrogations restent posées. L’opinion publique aura une idée de la vision politique d’Ibrahim Traoré dans les jours à venir lorsque le nouveau gouvernement sera constitué.
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