CELEBRATION DE LA JIFI :  Une journée nécessaire ou inutile ? 

Depuis 10 ans, le Bénin célèbre tout comme les autres pays des Nations Unies, la journée internationale des droits des filles ( JIFI). Cette journée a t-elle des impacts sur la vie de sa cible ? Les filles sont-elles maintenant à l’abri ? À la base, la journée internationale de la fille est créée dans le but de résoudre un problème. Il s’agit du mépris et de la méconnaissance des droits des filles et par ricochet de l’ignorance de leur potentiel. Cette journée vise à améliorer la situation des filles dans le monde. Au Bénin, l’autonomisation sociale, éducationnelle, culturelle, financière et économique est le véritable défi à relever. Mais, la grande inquiétude est de savoir si après 10 ans, la situation des filles est améliorée. 

Des activités diversifiées

Ces dernières années, beaucoup d’activités sont organisées en faveur des filles pour leur plein épanouissement. Ces actions sont menées autant par les organisations  non gouvernementales et celles de la société civile que par le gouvernement. Des campagnes de sensibilisation, de formation, des activités et des jeux et de divertissement, des camps d’apprentissage, des marches, des plaidoyers sont quelques-unes de ces initiatives renforcées par la journée Internationale des droits de la fille. Ces activités qui n’épargnent aucune couche favorisent l’inclusion et la culture de l’acceptation, de l’ouverture d’esprit et de confiance en soi chez les filles. En effet, dans l’organisation et le déroulement de ces programmes, les filles jouent un rôle important. Elles sont impliquées et y déploient de l’énergie.

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Les filles sont rassurées 

<< Je vais à l’école. Ma grande sœur apprend la couture. Nous vendions toutes les deux dans les rues>>, << aujourd’hui plusieurs personnes viennent faire des sensibilisations dans notre école. Avec ça on se sent en sécurité>>, << j’ai reçu des kits scolaires gratuits cette année. Je fais tout pour réussir afin de rendre fiers mes parents>>, << il y a deux ans c’était difficile pour nous chaque nouvelle rentrée. Aujourd’hui mes sœurs vont à l’école dans une situation moins pénible grâce aux aides >>. Ce sont là quelques propos des filles béninoises dans la tranche de 8 à 15 ans. Il n’est donc pas prétentieux de reconnaître l’amélioration des situations des filles bien que d’après Angela Kpeidja, << aucun sacrifice ne sera assez grand pour la jeune fille béninoise>>.  D’autre part, dans le cadre de la JIFi, les filles arrivent à se donner des mentors et à vouloir un avenir radieux. Amédée AGOSSOU veut devenir médecin. << Je veux être docteur pour soigner les gens au CNHU. Je veux guérir les malades>> a-t-elle souhaité. Tout comme elle, elles sont nombreuses à avoir divers rêves : << je veux être ministre>>, << moi j’ai envie d’être enseignante>> et <<moi je veux être là présidente de mon pays>> sont les désirs de ces filles dont l’avenir dépend des choix des adultes d’aujourd’hui. 

Des efforts à fournir davantage

Dans  certaines localités, la situation des filles est loin d’être réjouissante. Elles sont pour la majorité non scolarisées, mal nourries et victimes d’abus sexuels selon les récentes études des Nations-Unies. Malgré tous les efforts des parties prenantes dans la lutte pour la protection et l’autonomisation des filles, le tableau est encore sombre. S’il faut lutter pour l’éducation, il faut en faire autant pour la santé, l’environnement sain et un avenir certain, peu importe les conditions. Compte tenu des multiples défis auxquels est confronté le monde à savoir la crise économique, les conflits humanitaires, les changements climatiques, il est important que les filles jouissent de leur potentialité car, elles sont l’avenir de demain, les entrepreneures de demain, les chefs de famille et les décideurs politiques d’un avenir très proche. Il faut qu’elles participent davantage aux débats, aux prises de décisions les concernant. Les filles ont le droit d’apprendre à diriger dès le bas âge et de vivre dans un environnement sain, favorable et juste.

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