La justice sénégalaise n’a visiblement pas encore dit son dernier mot sur le décès de François Mancabou à l’hôpital Principal suite à sa garde à vue. Selon les informations rapportées par la presse sénégalaise, le procureur de la république a décidé reprendre l’affaire en demandant l’ouverture d’une information judiciaire. L’objectif est de déterminer les réelles causes du décès de ce membre présumé de « Force Spéciale ». On retient des précisions de Les Echos sur cette situation que le chef du parquet a confié le dossier au juge du deuxième cabinet.
Cette procédure est intervenue après le dépôt par la police de son rapport en août dernier. Suite à l’autopsie réalisée sur la dépouille de la victime, elle serait décédée selon le rapport du médecin légiste d’une «fracture du rachis cervical ayant entraîné des complications neurologiques». Les avocats du défunt avaient tout de même dénoncé les conditions dans lesquelles s’est déroulée cette autopsie. Par le canal d’un communiqué, ceux-ci ont déploré la présence des policiers qui aurait peut-être influencée les conclusions des experts.
Les conditions de l’autopsie…
«Le commissaire chef du GRI, deux lieutenants de police, chef de la BAG/DIC et en service à la BAG/DIC, un adjudant de police, enquêteur à la BAG, un adjudant et agent de police de la PTS» étaient tous présents selon le communiqué. «Il va sans dire que ce genre d’autopsie faite quasiment dans la clandestinité par des professionnels officiant pour ainsi dire le pistolet à la tempe n’est pas de celles qui rassurent…», déplore le document.
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