Les militaires, qui ont pris le pouvoir en Guinée il y a 13 mois par un coup d’État, ont accepté de rétablir les institutions civiles dans le pays au bout de deux ans. C’est ce qu’a rapporté vendredi l’AFP relayé par Tass, citant un communiqué publié par le gouvernement guinéen à l’issue d’entretiens avec une délégation de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en visite dans le pays.
« Les représentants de la Guinée et de la CEDEAO ont élaboré conjointement un calendrier pour une période de transition de 24 mois« , indique le document cité par l’AFP. Le communiqué ne précise pas à partir de quelle date commence la période de transition, qui doit aboutir à des élections présidentielles libres. Le 23 septembre, un sommet extraordinaire de la CEDEAO a imposé des sanctions personnelles à plusieurs personnes du pouvoir guinéen après que l’armée a déclaré sa volonté de rester au pouvoir pendant trois ans. Dans le même temps, les dirigeants de la plus grande organisation régionale ont donné aux autorités guinéennes un mois pour présenter à la CEDEAO un « calendrier raisonnable et acceptable » pour la transition et le rétablissement de formes civiles de gouvernement. Aujourd’hui, selon l’AFP, un compromis satisfaisant a été trouvé entre les parties.
Le 5 septembre 2021, le colonel Mamadi Doumbouya, chef de l’unité d’élite des forces spéciales de Guinée, a annoncé la prise du pouvoir et la détention du président Alpha Condé. Les rebelles ont aboli la constitution et mis en place les organes décisionnels du gouvernement. M. Doumbouya a prêté serment en tant que président de transition de la Guinée le 1er octobre 2021. Il a déclaré le 1er mai que les militaires seraient au pouvoir en Guinée pour les 39 prochains mois. M. Doumbouya a ensuite réduit la durée à 36 mois rappelle Tass.
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