Au Bénin des billets de banque usés et des pièces de monnaie sont systématiquement rejetés dans les échanges financiers notamment au niveau de plusieurs marchés. Cette situation a conduit le gouvernement, par le biais du ministère de l’économie et des Finances, à sortir un communiqué mettant en garde ceux qui s’adonnent à ses comportements. Malgré cet avertissement, certains continuent de tenir tête et défient l’autorité. Une chose qu’il urge de corriger. Les pièces de 5, 10 et même de 250 francs Cfa ne sont pas toujours acceptées dans les transactions financières chez bon nombre de Béninois notamment dans les marchés, les boutiques et dans les ventes à la sauvette.
La raison souvent avancée par ceux qui les rejettent est simple et sans fondement valable. Selon eux, ces pièces sont sataniques. Car, c’est avec elles que se font les rituels magiques et sataniques au Bénin. A ces types de monnaie, s’ajoutent les billets qui sont déchirés ou froissés et des pièces de 50f, 100f, 200f dont une ou les deux faces sont plus ou moins lisse suite à leur utilisation. Les pièces de 250 francs Cfa sont également l’objet de ces rejets. Face à ce comportement, le gouvernement a réagi à travers un communiqué de presse diffusé sur les chaînes de télévision et les radios depuis le 6 octobre dernier. D’après ledit communiqué, il est interdit aux populations de rejeter n’importe quelle pièce ou billets pour les raisons ci-dessus citées. Par ailleurs, le ministère de l’économie et des finances a invité ceux qui seront en possession des billets déchirés ou froissés à se rapprocher des services de la BCEAO pour des opérations de changement.
Malgré ces mesures et les mises en gardes des autorités, le phénomène de rejet persiste toujours. Et l’on se demande si le mode de communication et de sensibilisation ne souffrent pas d’insuffisance. C’est pour cela que le gouvernement doit revoir sa copie afin de toucher la majeur partie de la population et arrêter les dérives surtout chez les vendeuses. Ainsi, les élus locaux pourraient être mis à contribution. D’ordinaire, ceux-ci procèdent par des communiqués diffusés par les gongonneurs publics pour faire passer les messages de vaccination. Par ce biais, les personnes concernées seront rapidement mises au courant que des agents passeront dans les foyers. Ce mode de communication pourrait être exploité dans les marchés pour convaincre les vendeuses à ne plus adopter de tels comportements.
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