Le ministère des Affaires étrangères de la République centrafricaine a officiellement notifié à Paris la décision de mettre fin au décanat accordé à l’ambassadeur de France à titre permanent. C’est ce qu’a rapporté la station de radio française RFI mardi. Une lettre à cet effet a été reçue par le ministre français des Affaires étrangères le 8 novembre, notant que la République centrafricaine a décidé « de mettre fin au privilège totalement symbolique dont jouissait l’ambassadeur de France, d’être le doyen du corps diplomatique« . Ce statut, comme le souligne le communiqué, « est réservé aux ambassadeurs de France depuis l’indépendance du pays le 13 août 1960 ».
La principale raison de cette décision serait le « manque de réciprocité » du protocole diplomatique du côté français. En outre, note la radio, l’actuel ambassadeur de France, Jean-Marc Grosgurin, a été réprimandé à Bangui pour « comportement discourtois« . Dans le même temps, des sources diplomatiques centrafricaines ont souligné que cette décision « n’était pas due à une quelconque escalade dans les relations avec la France« .
Le titre de doyen (officier supérieur) du corps diplomatique appartient généralement à l’ambassadeur qui a présenté ses lettres de créance avant ses autres collègues. Dans de nombreux pays catholiques, le nonce apostolique est le doyen du corps diplomatique, tandis que dans un certain nombre d’anciennes colonies d’Afrique, c’est l’ambassadeur de l’ancienne métropole qui a ce statut.
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