Le sujet relatif à l’annonce par Washington de l’IRA (Inflation Reduction Act) suscite la colère au sein des autorités françaises. Il s’agit d’une loi sur la réduction de l’inflation de 2022 qui vise à freiner l’inflation en réduisant le déficit, en abaissant les prix des médicaments sur ordonnance et en investissant dans la production d’énergie domestique tout en promouvant l’énergie propre. Dans la presse, nombreux sont ces responsables français à avoir réagi tout en indiquant que des réponses seront annoncées face à cette situation.
A la faveur de son passage ce lundi sur la chaîne de télévision Bfmtv Bruno Le Maire s’est prononcé sur le sujet. Pour lui, il s’agit d’une décision qui n’est pas « acceptable ». Aussi, fait-il savoir qu’il faudra faire preuve « de la plus grande fermeté avec nos amis américains ». « Pour attirer cette entreprise, les Etats-Unis sont prêts à mettre 4 fois cette somme et à financer l’intégralité de l’investissement, soit au total 10.000 emplois en jeu pour un montant de 10 milliards d’euros. Ce n’est pas acceptable », a-t-il déclaré. « Tout cela fait courir un risque majeur sur l’industrie française et européenne. Je préfère prévenir les Américains que sur l’IRA une préoccupation majeure qui doit être réglé dans les meilleurs délais », a réaffirmé l’autorité ministérielle.
« Une distorsion de concurrence »
Thierry Breton, Commissaire européen au marché intérieur s’est également prononcé sur le sujet et a abondé notamment dans le même sens que le ministre français. L’homme politique français a rappelé qu’il a attiré l’attention sur la situation depuis quelques semaines. « Dès le mois d’août j’ai tiré la sonnette d’alarme. Je vois l’impact de cet IRA mise sur la table (…) qui fait craindre une distorsion de concurrence », a-t-il déclaré sur sur BFM Business. «Il y a 15 jours on a enfin créé une task force à haut niveau entre la Maison Blanche et la Commission européenne. Nous avons listé 9 problèmes. Nous avons envoyé une lettre d’injonction avec des points très précis qui sont de notre avis contraires aux règles de l’Organisation mondiale du commerce», a-t-il poursuivi pour sa part.
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