Les législatives de 2023 ne sont pas totalement sorties des dédales et des incertitudes. Devenue inclusives, ces élections n’ont pas encore relevé le défi de la crédibilité. Elles souffrent des positions et agissements politiques de certaines personnalités qui compromettent la neutralité des institutions dont elles sont membres. Les élections législatives de 2023 risquent de souffrir de crédibilité. En dehors de son caractère inclusif, elles sont appelées à être plus transparentes, plus libres.
Au niveau de ces deux qualités, il reste du chemin à faire au regard des actes posés par certains acteurs impliqués dans son organisation. En dehors de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) qui s’occupe de l’organisation matérielle de ces élections, plusieurs autres institutions sont impliquées. On peut citer les ministères des finances et de celui de l’intérieur. Le premier s’occupe de la mise à disposition des différentes structures impliquées les ressources nécessaires tandis que le second est chargé de la sécurisation de scrutin, du matériel électoral et des lieux de vote. Mais en dehors de ces deux institutions, il y a la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication(HAAC) qui régule la médiation autour du scrutin et enfin la Cour Constitutionnelle qui gère le contentieux pré et post électoral.
A ces institutions, il faut ajouter cette fois-ci l’Agence Nationale d’Identification Personnelle (ANIP) qui s’est occupée de la confection de la liste électorale. Pour une élection libre, transparente et crédible, ces différentes institutions doivent afficher neutralité et distance par rapport aux postures partisanes et guéguerres politiciennes. Et à ce niveau, les postures des acteurs de ces institutions doivent rassurer et ne pas donner l’impression que les institutions dont ils sont membres ont choisi un camp. Malheureusement, plusieurs responsables ne semblent pas se préoccuper de l’image de leurs institutions dans l’organisation d’élections libres et transparentes.
Ministère de l’intérieur, HAAC : des postures compromettantes
Deux institutions s’illustrent négativement dans ce registre à travers deux personnalités. Il s’agit du ministre de l’intérieur lui-même. Le weekend dernier, il n’a eu aucune réserve dans sa posture de premier responsable d’une institution impliquée dans l’organisation des élections. Le vendredi 25 et le samedi 26 novembre, il est allé à Kandi chez lui pour … Lire la suite dans le journal PDF
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