Une manifestation contre la présence française au Burkina Faso a eu lieu dans la capitale africaine de Ouagadougou. C’est ce qu’ont rapporté plusieurs médias depuis quelques semaines. Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant l’ambassade de France le 18 novembre, exigeant le retrait des forces françaises et le départ de l’ambassadeur, note le rapport.
« Nous exigeons le retrait des troupes françaises du Burkina Faso, ainsi que la résiliation de l’accord de défense et de sécurité entre le Burkina Faso et la France« , a déclaré Lassané Sawadogo, coordonnateur du mouvement La France doit partir. Une pétition à cet effet a été remise à l’ambassade de France. Plusieurs militants ont tenté de faire retirer le drapeau français de la mission diplomatique, mais les forces de sécurité qui la gardaient ont utilisé des gaz lacrymogènes pour les empêcher de pénétrer dans les locaux.
Les manifestants, dont certains portaient des drapeaux russes, ont quitté le bâtiment pour se rendre à la base de l’armée de l’air française de Kamboinsé, où une unité des forces spéciales a été déployée. Ils ont jeté des pierres sur les forces de sécurité qui gardaient la base. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés en réponse. Il s’agissait de la quatrième manifestation contre la présence des forces françaises au Burkina Faso cette année. Ce même samedi , les autorités ont appelé «au calme et à la retenue» à travers un communiqué.
«Le gouvernement appelle les populations au calme et à la retenue, au risque de plonger notre pays dans un cycle de manifestations sans fin, préjudiciables à nos objectifs de paix, de stabilité et de sécurité, recherchés pour nos populations», indique un communiqué de Jean-Emmanuel Ouédraogo, porte-parole du gouvernement. «Il invite en particulier la jeunesse à ne pas se laisser divertir, et à se focaliser sur les objectifs de défense opérationnelle dans la guerre totale que nous menons contre le terrorisme (…) plutôt que sur des manifestations du genre, dont les bénéfices pour la cause de la lutte de notre peuple restent à prouver», poursuit ce texte. (TASS et LNT)
Laisser un commentaire