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Violences basées sur le genre au Bénin : les femmes des marchés de Cotonou sensibilisées

En collaboration avec l’Association Nation des Communes du Bénin, la ministre des affaires sociales et de la microfinance a tenu une séance d’échange avec les femmes des marchés de Cotonou sur le respect des droits des femmes et la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG). Cette séance s’est tenue  vendredi 09 décembre 2022 à la mairie de Cotonou. Cette séance de sensibilisation s’inscrit dans le cadre de la campagne de 16 jours d’activisme  contre les violences faites aux femmes et aux filles, officiellement lancée à la place de l’Amazone le 25 novembre 2022, à l’occasion de la journée internationale de l’éradication des VBG.

Elle a servi  de creuset pour renforcer les capacités des femmes des marchés de Cotonou et pour  susciter leur engagement pour la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Ces échanges ont été l’occasion pour la ministre des affaires sociales de fournir à ces femmes, les éléments nécessaires pour  une connaissance claire et précise sur les violences faites aux femmes et aux filles afin qu’elles puissent apprécier les causes et conséquences de ces violences sur les victimes, les familles et les communautés.

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Suites aux questions posées par les participantes concernant les droits de la femme à l’héritage et les droits de la veuve, l’accent  a été mis sur les lois en vigueur et également sur les dispositifs législatifs et réglementaires qui sont mis en place pour punir et décourager les auteurs et complices des violations des droits des femmes et des filles. ‹‹ Il y a différentes sortes de violence dont la violence physique qui part de la simple gifle et des violences sexuelles qui vont du harcèlement sexuel au viol. Les violences plus insidieuses sont les violences psychologiques ››, a expliqué la ministre des affaires sociales.

Elle a notifié qu’il faut en finir avec la coutume qui est de se taire et de subir. ‹‹ Dans les marchés ou dans vos cadres de vie, vous êtes souvent témoins des corrections violentes infligées aux filles placées, vous voyez également sur les réseaux sociaux des enfants maltraités. Lorsque vous suivez ces violences de façon passive sans dénoncer les auteurs, vous êtes complice en quelque sorte. Alors, vous devez commencer à dénoncer les auteurs et les complices de ces actes de violence. Vous devriez avoir les éléments nécessaires pour sensibiliser votre entourage par rapport aux violences auxquelles les femmes et les filles sont assujetties dans les marchés et dans nos communautés. Vous devriez aider le gouvernement à mettre fin à ses pratiques déshumanisantes sur les femmes et les filles››, a lancé Véronique Tognifodé aux femmes des marchés de Cotonou.

Selon  le président de l’ANCB Luc Atrokpo, l’éradication des violences basées sur le genre n’interpelle pas uniquement les acteurs étatiques mais aussi les familles. Il a affirmé qu’à l’instar du gouvernement, la mairie de Cotonou ne cesse de multiplier ses actions pour la promotion, l’éducation, le développement et l’autonomisation de la femme et des filles au Bénin. ‹‹ Violenter une femme ou une fille c’est entacher toute une nation. Alors, il urge d’impacter tout le monde pour un changement de comportement vis-à-vis de la gente féminine ››, a-t-il conclu.

‹‹ Les violences basées sur le genre sont tellement répandues que chacun de nous peut faire quelque chose pour les combattre. Nous devons unir nos forces  pour faire reculer ce fléau. Car, si nous ne réglons pas ce problème, nous ne pourrons jamais mener à bien le programme du développement durable à l’horizon 2030 ››,  a déclaré Aouale Mohamed Abchir, représentant résident du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) au Bénin. Cette séance a été marquée par différentes prestations d’artistes béninois qui se sont toutes articulées sur la femme et les violences.

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