Le président français Emmanuel Macron s’est prononcé sur la colonisation de l’Algérie par son pays lors d’un entretien accordé à un écrivain algérien. Il a confié à Kamel Daoud dans l’hebdomadaire Le Point qu’il ne demandera pas pardon. Par ailleurs, il a invité le président algérien à une visite en France en 2023.
Le président français Emmanuel Macron veut gérer autrement la réconciliation entre la France et l’Algérie. Il affirme qu’elle ne sera pas basée sur les excuses à présenter au peuple algérien pour les actes du passé mais sur des actes concrets de collaboration. Lors d’un entretien avec l’écrivain algérien Kamel Daoud diffusé dans Le Point, le dirigeant de l’hexagone a été claire sur la question. Il ne demandera pas pardon. «Je n’ai pas à demander pardon, ce n’est pas le sujet, le mot romprait tous les liens. Le pire serait de conclure: “On s’excuse et chacun reprend son chemin”», a indiqué le chef de l’État français.
Il a sollicité une rencontre avec le dirigeant algérien en le conviant à une visite en France pour dit-il un travail d’amitié. «J’espère d’ailleurs que le président Tebboune pourra venir en 2023 en France», a-t-il lancé. Emmanuel Macron est également ouvert à la possibilité qu’Abdelmadjid Tebboune organise une cérémonie de recueillement à Amboise sur les sépultures des membres de la suite d’Abdelkader, héros de la résistance à la colonisation française. « Ce sera un très beau et très fort moment», avoue-t-il.
La France et l’Algérie, c’est des décennies de relations tumultueuses avec une succession de périodes de tension et de réconciliation. Après une année 2021 de crise liée à la question de visa, les deux pays ont tenté de reprendre une meilleure relation avec la visite d’Emmanuel Macron à Alger en 2022. À cette occasion, les dirigeants des deux pays ont fait des déclarations et posé des actes d’apaisement du climat. Ils ont eu à signer une déclaration commune appelant à une nouvelle dynamique irréversible pour poser de nouvelles bases des relations bilatérales.
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