Sorties totalement affaiblies et discréditées des élections législatives passées, les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) cherchent désespéramment une parade pour revenir au devant de la scène. Le parti qui fut jadis la première force politique du pays au temps fort du régime Yayi entre 2007 et 2015 doit se réinventer s’il ne veut pas disparaître de l’échiquier politique national.
Beaucoup croyaient voir les FCBE sortir la tête lors des dernières élections législatives. Maints analystes politiques les voyaient dans le groupe restreint des partis politiques qui pourront avoir les 10 % des suffrages exprimés au plan national. Mais au soir du 08 janvier 2023, le parti s’en sort avec un piètre score de 4,44%, bien loin des 10% exigés pour participer au partage des sièges. Désillusion pour tous les cadres de ce parti qui ont bataillé dur dans le but d’obtenir ce suffrage nécessaire pour bénéficier de sièges mais aussi pour son président Paul Hounkpè, chef de file de l’opposition aux sorties des élections communales de 2020. Une chute abyssale et inquiétante deux ans après « l’exploit » des communales. Mais ces résultats ne devraient pas surprendre ceux qui connaissent les méandres des jeux politiques et les réalités sociologiques. Deux éléments permettent d’expliquer cette débâcle du parti. Il y a le départ de Boni Yayi et le management du parti par son président Paul Hounkpè.
Médicament sans principe actif du parti
Le principe actif désigne la substance qui possède des propriétés thérapeutiques. Dans un médicament c’est la substance qui permet de guérir et lorsqu’on l’enlève, le médicament ne sert plus à rien. En 2015, Candide Azannaï l’introduit dans le jargon politique au Bénin en présentant le président Soglo comme le principe actif de la RB. En son temps, le parti soutenait Lionel Zinsou et lui s’y opposait. Pour les FCBE, Yayi est le principe actif. Son image est collée à ce parti-qui l’a soutenu pendant presque ses deux quinquennats – et à son logos le cauris. Le parti sera toujours fort et soutenu si Yayi y apporte sa caution. S’il s’y éloigne, le parti perd de sa notoriété. C’est ce qui s’est malheureusement passé. En 2019, l’obtention du récépissé du parti a ouvert la voie à un marché de félonie et de sournoiserie. Paul Hounkpè avait été accusé d’avoir joué… LIRE LA SUITE DANS LE JOURNAL PDF
Répondre à Dr Doss Annuler la réponse