Une attaque terroriste a coûté la vie à 51 militaires burkinabè dans le nord du Burkina Faso. Les terroristes ont tendu une embuscade à une unité militaire sur la route entre les villes Oursi et Deou. L’armée burkinabè a annoncé un bilan provisoire de 51 militaires tués, alors qu’elle avait d’abord communiqué un bilan de huit soldats tués. Les opérations de sécurité ont pu tuer 160 terroristes et neutraliser leurs matériels dans plusieurs offensives lancées après la mort des soldats. Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes qui s’est étendue au-delà de ses frontières.
Les attaques attribuées à ces groupes ont augmenté ces dernières années. Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition s’est donné pour objectif de « reconquérir » les quelque 40 % du territoire burkinabè contrôlé par les groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Les violences djihadistes ont provoqué la mort de plus de 10 000 personnes au Burkina Faso en sept ans, avec près de 200 victimes ces dernières semaines. Les groupes djihadistes contrôlent environ 40 % du territoire burkinabè. Les opérations de sécurité ont pu neutraliser environ une centaine de terroristes, mais ces attaques montrent que la situation n’est pas encore totalement sous contrôle.
L’armée burkinabè a appelé l’ensemble des forces armées nationales à maintenir la mobilisation pour continuer à engranger des victoires contre les groupes djihadistes. L’état-major a également invité les populations à faire preuve d’union sacrée autour des Forces de défense et de sécurité en ces moments difficiles. Le capitaine Traoré, de son côté, cherche à nouer de nouveaux partenariats « gagnant-gagnant » avec de nouveaux pays, dont la Russie, pour acquérir du matériel militaire qui pourrait aider l’armée burkinabè dans sa lutte contre le terrorisme.
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