Le Mali a pris une mesure drastique en annonçant que Guillaume Ngefa-Atondoko Andali, directeur de la division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), est devenu persona non grata. Les autorités maliennes ont accusé M. Andali d’actes déstabilisateurs et subversifs contre Bamako et lui ont donné un délai de 48 heures pour quitter le pays.
Selon les autorités maliennes, M. Andali aurait choisi des individus se faisant passer pour des représentants de la société civile malienne lors de l’examen de la situation au Mali au Conseil de sécurité de l’ONU, en ignorant les autorités et les institutions nationales. « Cette mesure fait suite aux agissements déstabilisateurs et subversifs de monsieur Andali, en violation flagrante des principes et obligations que doivent conserver les fonctionnaires des Nations unies et tout diplomate accrédité au Mali, conformément aux conventions internationales pertinentes » affirme un communiqué officiel. La Minusma a été créée en 2013 pour aider les autorités maliennes à renforcer la sécurité dans le pays et compte actuellement plus de 15 000 personnes.
Ce n’est pas la première fois que l’ONU et les autorités maliennes ont des différends. En effet, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a récemment demandé une enquête rapide sur les éventuels crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par les hommes de la société privée russe Wagner et les forces de sécurité maliennes. Selon les experts mandatés, ils ont reçu des témoignages détaillés d’exécutions brutales, de tortures, de viols, de vols, de détentions arbitraires et de disparitions forcées commis par les forces armées maliennes et leurs alliés. La présence de la société Wagner au Mali est controversée, avec plusieurs pays dénonçant sa présence malgré les déclarations des autorités maliennes sur leur collaboration avec l’armée russe.
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