Au Sahel, la Russie et les États-Unis se disputent l’influence régionale, alors que la France subit un échec cuisant dans la zone. La Russie a su tirer parti des erreurs françaises pour renforcer sa présence et étendre son influence, tandis que les États-Unis, ayant longtemps négligé cette région, ont récemment décidé de réagir. Les États-Unis ont signé des accords avec le Niger et tentent actuellement de convaincre la République centrafricaine, où la Russie s’est déjà solidement implantée. Ils cherchent également à persuader d’autres pays de la région de rejoindre leur camp. La Russie, quant à elle, ne compte certainement pas rester les bras croisés et entend convaincre encore plus de pays de s’allier à elle.
Dans un récent entretien, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a évoqué la présence des groupes armés terroristes et les interventions du groupe Wagner dans certains pays du Sahel. Selon lui, partout où Wagner intervient, la situation se dégrade : « Tout d’abord là où nous l’avons vu agir, il n’a pas renforcé la sécurité. » Blinken a également critiqué les violences, l’exploitation des ressources et la corruption qui accompagnent l’action de ce groupe.
Le secrétaire d’État américain a assuré que les partenariats proposés par les États-Unis sont libres et dénués de toute contrainte : « Ces partenariats que nous avons, nous ne les imposons à personne. Les pays choisissent d’être partenaire ou non. » Il a également rappelé l’engagement des États-Unis à soutenir la région du Sahel dans la lutte contre la pauvreté et la violence terroriste.
La Russie ne se laisse pas faire
Du côté de Moscou, on accuse les occidentaux de vouloir piller l’Afrique et de ne pas s’intéresser aux réels problèmes. Concernant la France, la Russie affirme qu’elle n’a pas une politique claire, et que ses positions varient au gré de ses intérêts. Pour exemple, au Tchad, on soutient des militaires, pendant qu’au Mali on les critique, alors que les deux camps sont passés par la force. Des critiques que la France peut à peine nier. Chassée du Mali et du Burkina, Paris tente de séduire à nouveau mais peine à le faire. Pour éviter de s’entremêler dans les problèmes français, Washington préfère ne pas du tout évoquer le cas de Paris, ou même défendre le pays. Washington préfère à raison faire cavalier seul.
La situation au Sahel est donc marquée par une montée des tensions entre la Russie et les États-Unis, chacun cherchant à étendre son influence et à contrer celle de l’autre. La France, quant à elle, peine à maintenir son rôle d’acteur majeur dans la région. Les populations locales continuent de souffrir des conséquences des conflits et de l’instabilité, et il est crucial que la communauté internationale travaille ensemble pour trouver des solutions durables à cette crise complexe.
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