Dans une correspondance adressée au Ministre de la Justice et de la Législation, l’opposant Joël Aïvo a dénoncé les traitements dont il fait l’objet à la prison civile de Cotonou. Prison dans laquelle il est incarcéré après sa condamnation à 10 ans de prison ferme pour « atteinte à la sûreté de l’État ». À la suite de sa correspondance, le directeur de l’Agence Pénitentiaire du Bénin (APB) est monté au créneau pour apporter des éléments de clarification.
L’opposant Joël AÏVO a adressé récemment un courrier au ministre de la Justice et de la Législation Sévérin QUENUM pour lui faire part de ses conditions de détention à la prison civile de Cotonou. Le professionnel de droit a évoqué entre autres l’interdiction de visite. Une mesure qui ne lui facilite pas les contacts avec ses proches notamment sa femme et ses 02 enfants. Plusieurs personnes ont manifesté le désir de rendre visite à l’opposant, mais malheureusement ils ont été refoulées comme des mal propres à l’entrée de la prison.
Pour peu qu’on se rappelle, dans un passé récent, il était aisé de rendre visite à l’homme et ses étudiants qu’il coachait étaient fréquents chez lui pour recevoir des directives par rapport à tel ou à tel sujet entrant dans le cadre de leurs formations Universitaires. Face à ces dénonciations, le Directeur de l’Agence Pénitentiaire du Bénin (APB) est monté au créneau pour apporter des clarifications. Selon le directeur de l’Abp, l’opposant Joël Aïvo ne fait pas l’objet d’une exception dans le cadre de sa détention. “C’est le même règlement intérieur qui s’applique à tous les prisonniers” qu’on lui applique, a confié ce dernier à la station de radio BIP Fm. Par ce fait, il a rejeté en bloc les dénonciations contenues dans la correspondance de l’opposant Joël Aïvo
Pas violation des droits du détenu Joël Aïvo
À en croire le directeur, les dénonciations de l’opposant ne constitueraient pas une violation des droits du détenu en vertu des dispositions du même règlement intérieur. Ce que défend l’opposant, c’est l’interdiction de visite, une mesure qui limiterait ses interactions avec ses proches. Il faut dire que cette même mesure frappe Reckya Madougou, elle aussi en détention à la prison civile de Misserété.
Par ailleurs dans sa correspondance, Joël Aïvo se dit mécontent des conditions dans lesquelles son épouse et ses deux enfants le rencontraient. « Bientôt 2 ans que vous m’imposez de recevoir mon épouse et mes 2 enfants debout, accroché à une barrière métallique de la prison ». L’opposant était arrêté le 15 avril 2021 et placé sous mandat de dépôt. Il sera condamné à 10 ans de prison ferme pour atteinte à la sûreté de l’État et blanchiment de capitaux.
Laisser un commentaire