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France – Algérie: vers une nouvelle crise diplomatique?

Nouvel épisode dans la crise diplomatique entre la France et l’Algérie. La tension risque de s’intensifier, avec la décision récente d’Alger de refuser de délivrer des laissez-passer consulaires. Cette décision a été prise un mois après que l’Algérie a rappelé son ambassadeur en France et aussi après qu’Alger ait accusé Paris d’avoir exfiltré une journaliste algérienne qui était interdite de quitter son pays.

L’Algérie refuse désormais de délivrer des laissez-passer consulaires français. Les laissez-passer consulaires sont des documents indispensables qui autorise le retour des Algériens expulsés de France. Dans les faits, cela voudrait dire que l’Algérie ne reprendra plus aucun de ses ressortissants expulsés par la France. L’Algérie, par cette décision qui n’a pas été officiellement annoncée par Alger mais qui a été constatée du côté de Paris comme le confirme Europe 1, va donc laisser à la charge de la France, ses ressortissants qu’elle ne veut plus voir sur son territoire.

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Cette décision représente un véritable coup dur pour la France, qui a souvent utilisé l’expulsion de ressortissants étrangers comme un moyen de pression sur les pays d’origine. L’Algérie a ainsi renversé la situation, en utilisant cette méthode pour répondre à la France. Cette décision fait suite à l’affaire Amira Bouraoui, une journaliste algérienne qui avait été interdite de quitter le territoire algérien. Elle avait atterri à Lyon le mois dernier, après son interpellation en Tunisie, où elle a bénéficié de la protection du consulat français à Tunis. L’Algérie accuse la France d’avoir permis ce passage clandestin.

Pour rappel, après une période de tension diplomatique entre les deux pays, les relations entre les deux capitales s’étaient réchauffées et les dirigeants des deux pays avaient montré des signes d’apaisement. Dans un entretien médiatique au journal Le Figaro en fin d’année, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune s’était félicité de la nouvelle ère de relation entre la France et l’Algérie. « Nous avons une certaine complicité avec le chef de l’État français. Je vois en lui l’incarnation d’une nouvelle génération qui peut sauver les relations entre nos deux pays. Nous avons une amitié réciproque. Certes, nous avons eu, lui comme moi, des formules malheureuses, mais c’est la première fois, me semble-t-il, qu’il y a une telle relation de confiance entre nos deux pays ». Une déclaration qui laissait entrevoir des jours heureux pour la coopération franco-algérienne après des mois de relations tendues. Mais le nouvel épisode montre clairement que ce répit est éphémère.

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