Pour soulager un tant soit peu le panier de la ménagère, le gouvernement du Bénin a initié une opération de crédit aux femmes. Une initiative applaudie par l’opinion mais qui mérite quelques touches pour son amélioration. Ainsi, face à la presse hier jeudi 30 mars 2023, Adjin, administrateur des finances à la retraite s’est prêté à nos questions. Dans le grand nombre des maux de la société, l’homme a fait de l’Etat central, la cause principale et en a profité pour faire quelques touches concernant l’octroi du micro crédit aux femmes.
L’octroi du micro crédit aux femmes pour soutenir le panier de la ménagère est le soulagement derrière lequel les femmes courent. Quelle est votre appréciation de cette opération en qualité d’administrateur des finances ?
La première des choses, toutes les femmes à qui ce crédit a été octroyé, doivent faire une évaluation pour voir leur position de départ et leur position actuelle. Pour voir si elles ont évolué ou pas. Un pourcentage restreint de ces femmes a connu une ascension.
Qu’est-ce qui vous le fait dire ?
Le taux de remboursement de ce crédit s’élève à 1℅ par mois, soit 12℅ l’an. C’est exorbitant. Aussi le remboursement se fait mensuellement. En le faisant, la femme va s’enliser davantage dans la misère. Les femmes vont continuer à travailler pour les financeurs (les banques, les structures à caractère financier).
Qu’est-ce que cela devrait être selon vous ?
Dans le meilleur des cas, c’est donner le crédit aux femmes à un taux nul. Aussi, il faut revoir le montant qui est prêté à la hausse jusqu’à 500.000f. Pourquoi je le dis, c’est parce que la femme a des charges à supporter à la maison et c’est dans ce crédit qu’elle va puiser alors qu’elle n’a pas encore trouvé un emplacement où rester pour vendre.
Je ne dis pas d’aller à des taux négatifs comme dans les grands pays comme la France.
Quid du suivi de ces femmes ayant bénéficié du crédit ?
Celle qui n’a jamais eu des sommes aussi grosses, quand on leur octroie 500.000f par exemple, elle pense déjà que c’est beaucoup sans même avoir une idée de ce qu’elle veut en faire. Donc il faudra les suivre. Il faut l’étude de marché, le local et la zone de commercialisation. En procédant ainsi, on est sûr que ces femmes ne vont pas éprouver de gêne à rembourser. Aussi, on aide la femme à économiser pour sa liberté financière. Donc, dans leur coopérative, il faut les sensibiliser afin qu’elles comprennent l’importance de l’argent qu’elles ont prêté.
Un message à l’endroit de ces femmes qui accourent vers le prêt sans avoir un minimum d’informations !
D’abord, qu’elles cherchent à s’informer par tous les moyens possibles. Cela va leur permettre de savoir ce à quoi elles auront à faire. Aussi, à l’État je demande de vraiment faire le maximum pour que la politique de prêt à taux nul puisse être faite aux femmes
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