En l’espace de deux semaines, les anciens présidents de la République Nicéphore Soglo et Boni Yayi sont mis en cause, dans leur management pour la libération de certains prisonniers et le retour des exilés politiques au pays. Une campagne de dénigrement systématique s’est ouverte contre eux. Pourtant, ils méritent mieux que cela. Le pays leur doit un immense respect. Leurs noms sont cités depuis quelques jours dans l’interminable et pathétique feuilleton de la libération des prisonniers et le retour des exilés politiques qui agite l’actualité béninoise. C’est d’abord le président du parti Restaurer l’Espoir (RE) Candide Azanaï qui a donné le top au cours d’une conférence de presse le 28 mars dernier. Morceaux choisis : « si la réelle motivation des Démocrates et les anciens présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi n’est pas de distraire par des desseins inavoués et inavouables, ceux des calculs personnels, privés et opportunistes, la seule option conséquente devant le mur de la dictature est le préalable non négligeable de la décrispation comme un impératif ». Plus loin, il ajoute : « nous devons interroger la responsabilité de Nicéphore Soglo et Boni Yayi et les retombées de leurs allers retours ». Enfin, il déclare : « nous devons retenir que les allers et retours de Boni Yayi et de Nicéphore Soglo demeureront improductifs dans la mesure où, leurs seules retombées sont d’une part, la substitution du parti Fcbe au parti Les démocrates dans l’ignoble rôle de sous-traitante et de faire-valoir de la dictature ».
Quelques jours plus tard le chef de l’opposition et président du parti Fcbe Paul Hounkpè, abonde dans le même sillage. Le 03 avril dernier sur BIP Radio il estime que la démarche de ces anciens présidents ne fera que radicaliser la position de leur successeur Patrice Talon sur le sort des détenus et les exilés politiques. Tombant dans l’émotionnel, comme si un sujet aussi crucial que celui qui nous concerne ici, se règle au gré des humeurs du chef de l’Etat, il déclare : « ils vont durcir sans vouloir peut-être ou bien ils le font exprès, le cœur du président Patrice Talon ».
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