« Démocratie, valeurs humaines et consolidation de la paix, enjeux de développement ». Tel est le thème développé le jeudi 20 avril 2023 au Chant d’Oiseau de Cotonou par Jean-Marie Ehouzou, diplomate et homme politique et ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération lors de la conférence sociale mensuelle organisée par l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (IAJP). Pour l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, la démocratie a deux visages : « la démocratie délibérative et la démocratie participative ».
Il a précisé que Abraham Lincoln a lié pratiquement les deux : « le gouvernement par le peuple et pour le peule ». Le diplomate a expliqué que la démocratie obéit à des règles universelles. Ces règles universelles, selon lui, « sont très claires : séparation des pouvoirs ». Cela voudrait dire que l’Exécutif ne doit pas interférer dans le Législatif et le Législatif ne doit pas non plus, interférer dans le Judiciaire. Jean-Marie Ehouzou a laissé entendre que lorsque cette séparation n’existe pas, il est difficile de parler de démocratie.
Mais, l’homme politique s’est posé la question de savoir « quels sont ceux qui s’occupent de l’avancée de la démocratie » ? Il a répondu que ce sont les élites. Selon lui, « lorsque les élites font faillites, la démocratie fait faillite » et lorsque les élites confondent leurs intérêts avec l’intérêt de la collectivité ou même plutôt donnent plus d’importance à leurs intérêts par rapport aux intérêts de la collectivité, il n’y a plus de démocratie. L’accumulation de richesse, dit-il, ne permet pas le développement. « Les gens sont riches, c’est que généralement lorsqu’il est question de PIB, c’est que cette richesse est pour une infime partie, une oligarchie » a-t-il lâché.
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