Les propos de l’ambassadeur chinois en France, Lu Shaye, sur la souveraineté des pays issus de l’Union soviétique n’ont pas plu à l’Hexagone. Dans la soirée du vendredi 21 avril 2023, le diplomate chinois avait estimé, sur le plateau de la chaîne française LCI, que ces derniers « n’ont pas le statut effectif dans le droit international parce qu’il n’y a pas d’accord international pour concrétiser leur statut de pays souverain ». Aussi, avait-il eu un avis tranché sur la Crimée, déclarant que : « Cela dépend de comment on perçoit ce problème. Il y a l’Histoire. La Crimée était tout au début à la Russie. C’est Khrouchtchev qui a offert la Crimée à l’Ukraine dans l’époque de l’Union soviétique ».
L’Ukraine a été reconnue internationalement
Ces propos n’ont cependant pas manqué de faire réagir la diplomatie française. Cette dernière a dit avoir « pris connaissance avec consternation » des mots du diplomate chinois. Par ailleurs, le ministère français des Affaires étrangères a demandé à Pékin « de dire (si ces propos) reflètent sa position, ce que nous espérons ne pas être le cas ». Tout en estimant que l’annexion de la Crimée par la Russie est « illégale au regard du droit international », le Quai d’Orsay a mis l’accent sur le fait que l’Ukraine a été reconnue internationalement « dans des frontières incluant la Crimée en 1991 par la totalité de la communauté internationale, Chine comprise, à la chute de l’URSS comme nouvel État-membre des Nations unies ». Notons que Moscou n’a pas l’intention de laisser la Crimée qu’il a annexée en 2014.
Au cours du mois de mars dernier, le président russe Vladimir Poutine avait réaffirmé sa volonté d’empêcher toute tentative de Kiev de reprendre le contrôle sur ce territoire. Lors d’une réunion consacrée au développement social et économique de la Crimée et de Sébastopol, il avait déclaré que la Russie ferait tout pour neutraliser les menaces pour la sécurité de ces deux régions. Il avait aussi insisté sur le fait que les questions sécuritaires sont prioritaires, particulièrement dans le contexte actuel. Le chef du Kremlin avait aussi promis « d’éliminer toutes les menaces potentielles et de garantir un développement socio-économique accéléré de la Crimée et de Sébastopol, malgré les défis et les difficultés rencontrés ».
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