, ,

L’Allemagne expulse l’ambassadrice du Tchad après le renvoi de son ambassadeur

Olaf Scholz (Photo C. Gateau / POOL)

Les relations diplomatiques entre l’Allemagne et le Tchad ont pris un tournant tendu avec l’expulsion réciproque de leurs ambassadeurs. Le ministère allemand des Affaires étrangères a annoncé l’expulsion de l’ambassadrice du Tchad à Berlin, Mariam Ali Moussa, en réponse à l’expulsion de l’ambassadeur allemand au Tchad, Jan-Christian Gordon Kricke. Le gouvernement tchadien avait précédemment ordonné à l’ambassadeur allemand de quitter le pays dans un délai de 48 heures, sans préciser les raisons.

Toutefois, un communiqué du gouvernement indiquait que cette décision était due à « l’attitude discourtoise et le non-respect des usages diplomatiques par l’ambassadeur d’Allemagne« . Une source gouvernementale anonyme a également évoqué une ingérence excessive de l’ambassadeur dans les affaires internes du Tchad et des propos susceptibles de diviser la population.

Publicité

En réaction, le ministère allemand des Affaires étrangères a décidé d’expulser l’ambassadrice du Tchad à Berlin, Mariam Ali Moussa, lui demandant de quitter l’Allemagne dans les 48 heures. Le ministère a exprimé ses regrets face à cette situation et a souligné que l’ambassadeur Kricke avait agi de manière responsable en défendant les droits de l’homme et en plaidant pour une transition rapide vers un gouvernement civil au Tchad. L’ambassade d’Allemagne au Tchad continuera de travailler en collaboration avec ses partenaires sur le terrain.

Cette escalade diplomatique intervient dans un contexte où le général Mahamat Idriss Déby Itno, fils de l’ancien président Idriss Déby Itno, dirige le Tchad depuis avril 2021. Elle rappelle également l’incident survenu en 2022, lorsque l’ambassadeur français au Mali avait été expulsé dans un délai de 72 heures.

Une réponse

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    Réponse du berger à la bergère et – pour moi, c’est ainsi qu’il faut gérer les relations avec les dirigeants africains.

    C’est simple, les opinions publiques africaines sont à même de comprendre

    ça évite les non-dits qui conduisent certains à finir par se croire autorisés aux injures et à la brutalité parce qu’ils sont dits « en voie de développement ».

    Si la France avait été claire avec les lacunes et le manque de volonté des dirigeants et militaires maliens/burkinabé, ils ne pourraient pas aujourd’hui lui reprocher la situation sécuritaire qui s’aggrave chez eux.

    \\\\ ///
    (@_@)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité