Le Soudan est confronté à une crise politique et humanitaire majeure depuis la chute du président Omar el-Béchir en 2018. Depuis quelques jours, l’armée et les les paramilitaires des «Rapid Support Forces» (RSF) s’affrontent pour le contrôle du pays, entraînant la mort de nombreux civils et une crise humanitaire. Selon le média allemand Deutsche Welle (DW) qui a tenté de dresser l’état de la situation, plusieurs puissances régionales et internationales ont des intérêts divergents dans la région et ont pris des positions différentes dans le conflit.
Pour rappel, l‘Égypte soutient ouvertement le gouvernement dirigé par le général Abdel Fattah al-Burhane et a des intérêts stratégiques dans le Nil Bleu, une région qui s’étend à travers l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte. Les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite ont soutenu financièrement le pays dans le passé et ont des liens étroits avec les groupes paramilitaires notamment les RSF de Hemedti. Toutefois, ils maintiennent une attitude plus neutre depuis la chute d’el-Béchir.
Hemedti entretient des relations étroites avec l’Érythrée, qui a joué un rôle important dans son soutien militaire et financier. Les RSF ont également envoyé des troupes au Yémen pour soutenir les Émirats arabes unis dans leur lutte contre les rebelles Houthis. En Libye, Hemedti a soutenu le général Haftar. La Russie quant à elle cherche à protéger ses intérêts dans la région en maintenant de bonnes relations avec tous les acteurs impliqués dans le conflit, sans laisser transparaître clairement ses préférences.
Le Tchad quant à lui, entretient de bonnes relations avec les deux camps, mais a fermé sa frontière avec le Soudan en raison de l’escalade du conflit. Les différentes puissances impliquées ont des intérêts divergents et cherchent à protéger leurs positions, ce qui complique toute tentative de résolution pacifique du conflit.
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