Le dernier remaniement a laissé planer un goût de dépolitisation de l’équipe gouvernementale. Le chef de l’Etat a préféré faire sortir trois ministres bien encrés en politique pour n’en faire entrer que deux aux profils de technocrates. Le chef de l’Etat a souhaité dépolitiser un peu plus son gouvernement. C’est l’un des constats qui se dégage du dernier remaniement. En effet, au cours de ce dernier, les trois ministres qui ont été remerciés sont tous engagés politiquement. Deux officient au Bloc Républicain. Il s’agit des ministres Hervé Hêhomey et Jean-Claude Houssou. Le dernier Sévérin Maxime Quenum est de l’Union Progressiste.
Les deux premiers sont très actifs dans leurs partis. Le premier vient d’être élu député en Janvier dernier avant de laisser son siège à son suppléant Janvier Yahouédéou tandis que le deuxième a battu campagne auprès des candidats du BR dans les 19è et 20è circonscriptions électorales après avoir été candidat lui-même lors des législatives de 2019. Plus discret, l’ancien garde des sceaux est pourtant un des militants sûrs de l’Union Progressiste et a participé à plusieurs activités de ce parti et a contribué à la mobilisation dans son fief de Lokossa dans le Mono. Mais les deux entrants n’ont aucun atome crochu avec la politique. Yvon Détchénou n’a jamais milité dans un parti politique.
Jeune avocat talentueux, il devient le bâtonnier de l’ordre des avocats entre 2017 et 2019 avant de devenir jusqu’à son nomination lundi le Directeur Général de l’Autorité de Protection des Données Personnelles(APDP). Même à ce poste, il n’a guère affiché de couleur politique. Idem pour Edouard Dahomè. Le nouveau secrétaire d’Etat à l’énergie est bien un polytechnicien qui fut conseiller technique à la stratégie énergétique du ministre Houssou. Il est donc un technicien qui a mettra ses compétences en œuvre pour bien gérer son secrétariat d’Etat. En optant pour des profils techniques au détriment de ceux politiques, Patrice Talon donne bien l’air de privilégier le résultat et la performance au détriment des considérations politiques et de la recherche effrénée de popularité politique.
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C’est plutôt le contraire même l’aire du pays ainsi de l’hémicycle sont politisés C’est ça la vérité dixit Dr Doss