Depuis quelques heures, le général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti« , a annoncé que ses hommes ont pris le contrôle du palais présidentiel et de l’aéroport international de Khartoum. Dans une interview accordée par téléphone à la chaîne al-Jazeera, Hemedti a affirmé que son groupe paramilitaire, les Rapid Support Forces (RSF), ne s’arrêtera pas avant d’avoir pris le contrôle de l’ensemble des bases militaires du pays. Hemedti est un ancien chef de milice au Darfour qui a été recruté par l’ancien président Omar el-Béchir pour diriger les RSF, une force paramilitaire créée pour devenir une garde rapprochée de ce dernier.
Les RSF ont été accusées de violences lors de la répression de la contestation contre le pouvoir en 2019. Après la destitution d’Omar el-Béchir en avril 2019, Hemedti a gagné en influence et est devenu vice-président du Conseil de souveraineté de transition du Soudan. En octobre 2021, il a soutenu l’action de l’armée soudanaise pour évincer les civils du pouvoir, et a été nommé vice-président du Conseil de souveraineté de transition.
Les événements actuels sont la conséquence de la rivalité entre Hemedti et le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhane, qui a pris la présidence du Conseil de souveraineté de transition en octobre 2021. Les deux hommes se déchirent sur fond de violences alors que d’importants combats font rage entre les troupes de l’armée soudanaise et les miliciens des RSF. La situation est chaotique et inquiète la population soudanaise ainsi que la communauté internationale.
En plus de cette prise de contrôle par Hemedti, le Soudan est confronté à d’autres événements récents tels que la crise économique, la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays, les affrontements entre groupes armés, et la menace croissante de la famine dans certaines régions. La population soudanaise espère une résolution pacifique de la situation actuelle et une amélioration de ses conditions de vie.
Laisser un commentaire