L’élu mahorais, Salime Mdéré, avait provoqué un tollé dans la classe politique à Mayotte, suite à ses propos. Sur le plateau d’une émission télévisée, il avait estimé que les autorités devaient peut-être tuer les délinquants, dans le but de mettre un terme aux violences. Après ces propos, le premier vice-président (divers centre) du conseil départemental de Mayotte s’est excusé sur Facebook. Hier mardi 25 avril 2023, il a dit regretter d’avoir tenu de tels propos, ayant été prononcés dans le cadre d’un « débat enflammé ». Salime Mdéré a par ailleurs réitéré son attachement « au respect de l’État de droit », tout en confiant ne pas souhaiter que s’érige : « une justice expéditive qui » plongerait la région française dans le chaos.
« La destruction de 1 000 bangas »
Toujours pour s’excuser, l’homme politique a fait savoir qu’il voulait : « juste alerter sur la nécessité de mesures plus fortes pour créer les conditions de la réussite de Wuambushu », l’opération lancée par les autorités contre les bidonvilles et l’immigration illégale. Notons que suite aux diverses violences observées à Mayotte, Gérald Darmanin, ministre français de l’Intérieur, avait annoncé plusieurs objectifs pour cette opération. Au nombre de ceux-ci figure « la destruction de 1 000 bangas » ou maisons de tôle, avec promesse de reloger les populations.
Cette mesure a cependant été ralentie par une décision de justice, qui a ordonné la suspension de l’opération de destruction du Bidonville Talus 2, situé dans le quartier de Majicavo. L’opération devait avoir lieu hier mardi. Mais, le juge des référés a ordonné « au préfet de Mayotte de cesser toute opération d’évacuation et de démolition des habitats » à Majicavo, ajoutant que « la destruction des habitations (…) est manifestement irrégulière », « mettant en péril la sécurité » des populations. Sur Twitter, le ministre Gérald Darmanin a déclaré que : « L’action menée à Mayotte est la restauration de la paix républicaine. C’est une action difficile mais extrêmement résolue ».
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