Ça cafouille à l’Assemblée Nationale. Si les députés n’ont pu accorder leurs violons sur les clés de répartition de leurs représentants dans les parlements régionaux et les institutions nationales, c’est bien à cause du litige entretenu de manière sibylline sur les notions de majorité et minorité. Au gré des intérêts et des enjeux du moment, chaque camp politique en donne l’explication et le contenu qui lui profitent. Le parlement n’a pas pu désigner ses représentants pour les parlements régionaux et les institutions nationales en début de semaine. Et pour cause, le rapport de la Commission des lois propose une répartition proportionnelle prenant en compte la majorité et la minorité parlementaire. Cette option est basée sur des décisions de la Cour constitutionnelle rendues en 2009 sur des cas de désignations.
Mais cette option est rejetée par une frange de députés provenant majoritairement du Bloc Républicain(BR). En fait, cette clé de répartition fait de ce parti, un élément à part entière de la majorité parlementaire qui contrôle le parlement depuis son installation. Ainsi donc les sièges seront repartis selon les deux grands groupes majorité et minorité. Mais c’est justement à ce niveau qu’il y a achoppement. En effet, deux schémas possibles se dégagent des discussions. Le premier fait du parti BR un parti à part entière de la majorité parlementaire. Ainsi, on aura une majorité composé de l’Union Progressiste le Renouveau(UPR) et le Bloc Républicain(BR). L’UPR soit a 53 députés tandis que le BR en a 28. Soit un ensemble hétéroclite dit majorité parlementaire de 81 députés. La minorité composée des Démocrates a 28 députés. Mais il y a un second schéma qui donne trois composantes : une majorité et deux minorités.
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