Selon une recherche récente menée par l’Université Semmelweis en Hongrie, le nombre de spermatozoïdes a considérablement diminué au cours des 50 dernières années, enregistrant une chute de 50%. Cette diminution, alarmante pour la santé reproductive masculine, s’est intensifiée depuis l’an 2000, ce qui suscite une préoccupation accrue parmi les chercheurs et les professionnels de la santé. Les scientifiques ont analysé les résultats de près de 27 000 études pour déterminer les causes principales de cette détérioration des spermatozoïdes. Leur enquête s’est concentrée sur le contenu en ADN du sperme, c’est-à-dire la proportion de matériel génétique intact ou fragmenté. Un ADN plus fragmenté entraîne une diminution de la capacité de fécondation des spermatozoïdes et augmente le risque de fausse couche.
Les chercheurs ont également souligné que l’âge de la détérioration significative de la qualité du sperme pourrait être beaucoup plus élevé que ce que les recherches antérieures avaient laissé entendre. Alors qu’on pensait auparavant que la qualité du sperme commençait à se détériorer de manière significative après 40 ans, les nouvelles découvertes suggèrent que cet âge pourrait être revu à la hausse. Cependant, cela ne signifie pas que les hommes devraient nécessairement retarder la création d’une famille, car d’autres facteurs importants peuvent également se détériorer avec l’âge.
Curieusement, l’étude a révélé que ni la consommation d’alcool, ni le poids corporel n’avaient d’impact cliniquement significatif sur la fragmentation de l’ADN spermatique. Toutefois, une tendance indiquait que plus la consommation d’alcool et le poids corporel étaient élevés, plus la fragmentation était importante. D’autre part, la présence de tumeurs a montré un effet dévastateur, entraînant une augmentation de 11,3% de la fragmentation. En ce qui concerne les infections sexuellement transmissibles, bien que Chlamydia et HPV n’aient pas été liés à une détérioration de la qualité du sperme, d’autres IST bactériennes ont montré une légère augmentation de la fragmentation de l’ADN.
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