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La BAD souligne l’urgence d’accroître les financements climatiques en Afrique

Les Assemblées annuelles 2023 du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) se sont tenues récemment avec un appel vibrant des dirigeants africains à accroître les financements pour atteindre les objectifs urgents d’action climatique en Afrique. Les discussions ont porté sur la mobilisation des financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte sur le continent. Le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a souligné l’énorme déficit de ressources pour l’action climatique en Afrique. Alors que les besoins cumulés de financement climatique de l’Afrique sont estimés à 2 700 milliards de dollars entre 2020 et 2030, les ressources disponibles n’atteignent l’Afrique qu’au compte-gouttes.

Actuellement, seulement 3 % du financement climatique mondial parvient à l’Afrique, dont 14 % proviennent du secteur privé, ce qui représente le taux le plus bas au monde selon M. Adesina. Sous le thème « Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique », les Assemblées annuelles ont rassemblé le Conseil des gouverneurs de la BAD représentant ses 81 pays actionnaires, ainsi que des partenaires au développement, des représentants du secteur privé et des organisations de la société civile.

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Plusieurs dirigeants africains ont exprimé leur soutien à cette initiative. Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a souligné la nécessité de solutions créatives pour faire face aux défis complexes posés par les changements climatiques et le développement durable. Il a également fait référence aux besoins financiers de l’Afrique, notamment 144 milliards de dollars par an pour faire face aux répercussions de la pandémie de Covid-19, 108 milliards de dollars pour financer des projets d’adaptation et moderniser les infrastructures, et 200 milliards de dollars pour atteindre les Objectifs de développement durable.

Le président de l’Union des Comores et président en exercice de l’Union africaine, Azali Assoumani, a souligné que les pays africains les plus exposés aux changements climatiques ont besoin de ressources importantes pour faire face à ces défis, mais il a également mis en avant les opportunités de croissance économique verte qui peuvent être exploitées en mobilisant le secteur privé. Les intervenants ont unanimement reconnu l’impact dévastateur des changements climatiques sur l’Afrique, notamment les inondations et les sécheresses qui ont entravé la croissance économique du continent. Ils ont souligné l’importance de mobiliser des capitaux pour faire face à ces défis et ont salué le rôle de la BAD dans le financement du développement des économies africaines.

Akinwumi Adesina a mis en avant le leadership de la BAD en proposant des solutions novatrices pour mobiliser des financements. Il a notamment mentionné le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique, qui vise à mobiliser 25 milliards de dollars pour l’adaptation aux changements climatiques en partenariat avec le Centre mondial pour l’adaptation.

En outre, Adesina a souligné les opportunités d’investissements privés en Afrique dans le secteur des véhicules électriques, en raison des vastes réserves de ressources minérales du continent, telles que le platine, le cobalt, le nickel et le lithium. Il a affirmé que l’Afrique devrait se lancer dans la fabrication de batteries au lithium-ion pour exploiter ce marché en pleine expansion, soulignant que le coût d’établissement d’une usine de précurseurs de batteries au lithium-ion en Afrique est trois fois moins élevé qu’aux États-Unis ou en Chine.

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Les Assemblées annuelles du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement et du Fonds africain de développement ont été une occasion exceptionnelle de partager des connaissances, d’échanger des expertises et de fournir le soutien technique nécessaire pour faire face aux conséquences des changements climatiques en Afrique. Les discussions ont également mis en évidence la nécessité d’une coopération renforcée entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile pour mobiliser les financements nécessaires à l’action climatique et à la croissance verte en Afrique.

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