L’ancien Secrétaire d’Etat et conseiller à la sécurité nationale, Henry Kissinger, a récemment appelé à une prise de conscience des dangers de l’intelligence artificielle (IA), tout comme il l’a fait pour les armes nucléaires. Selon Kissinger, l’utilisation de l’IA dans des situations de crise pourrait poser des problèmes, car la vitesse à laquelle elle agit pourrait rendre la situation problématique. Lors d’une interview avec CBS, Il a comparé cette situation à celle des armes nucléaires et a souligné l’importance d’appeler l’attention sur l’impact de cette évolution technologique.
Dans ses propos, Kissinger met en garde contre le développement de l’IA, affirmant que la rapidité avec laquelle elle agit peut poser problème dans des situations de crise. Il a également appelé les gouvernements à prendre en compte les risques liés à cette technologie, de la même manière qu’il a plaidé pour la fin de la prolifération des armes nucléaires.
Kissinger estime que l’IA est un nouveau problème intellectuel et que contrairement aux précédentes courses aux armements, les conséquences de l’IA sont encore plus difficiles à anticiper. Il considère que le développement de l’IA est comparable à la crise des risques inconnus qui entourait la mise au point des armes nucléaires au cours de la seconde moitié du XXe siècle.
Le développement de l’IA est une source d’inquiétude pour les militaires et les gouvernements du monde entier. De nombreux pays investissent dans cette technologie, qui est vue comme un moyen de renforcer leurs capacités militaires. La Chine, en particulier, est en train de faire d’énormes progrès dans l’utilisation de l’IA pour ses forces armées.
Au delà des conséquences civiles, cette préoccupation de Kissinger pourrait être justifiée sur le plan militaire. En effet, les développements de l’IA dans le domaine militaire continuent de se développer à un rythme effréné. La Chine, par exemple, a intégré l’IA dans son système d’artillerie à longue portée, ce qui a permis d’atteindre des cibles humaines jusqu’à 16 km de distance. Les chercheurs impliqués dans le projet ont rapporté que les tests menés sur l’artillerie à guidage laser assistée par l’IA ont démontré une précision impressionnante. Cette technologie pourrait non seulement réduire les coûts liés aux opérations militaires, mais aussi accroître l’efficacité des forces armées chinoises.
Mais les avancées technologiques ne se limitent pas à la Chine. L’agence DARPA, en charge de la recherche et du développement de l’armée américaine, a également développé une IA capable de piloter un avion de chasse F-16. Bien que cela reste encore un projet, cette nouvelle avancée technologique américaine confirme la place de leader du pays dans la course aux armements de nouvelle génération. Cette technologie pourrait réduire considérablement les pertes en vie humaine pendant les guerres, une préoccupation de longue date des États-Unis, compte tenu des conflits passés où le pays a perdu un nombre impressionnant de soldats au front.
Cependant, ces développements technologiques soulèvent également des préoccupations quant à l’impact sur l’emploi des pilotes d’avions de chasse et sur la possibilité de faire la guerre à distance, sans avoir à affronter les réalités brutales du combat. Ils soulèvent également des questions éthiques et humanitaires quant à l’utilisation de l’IA dans le domaine militaire.
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