L’association de défense des droits Safeguard Defenders installée à Madrid a lancé une alerte sur une pratique qui s’est intensifiée au cours de ces dernières années en Chine. Il s’agit du recours aux interdictions de sortie du territoire chinois qui a connu une nette augmentation depuis l’avènement de Xi Jinping à la tête de la puissance asiatique. Toujours selon cette organisation de défense des droits humains, plusieurs ont été votées dans le but de favoriser cette pratique en Chine.
Tout ceci serait parfois utilisé en dehors du cadre légal. « Depuis que Xi Jinping a pris le pouvoir en 2012, la Chine a élargi le paysage juridique des interdictions de sortie et les a de plus en plus utilisées, parfois en dehors de toute justification légale», a noté, dans un rapport ce mardi, l’association de défense des droits Safeguard Defenders. L’organisation a fait savoir dans ce document que la Cour Suprême chinoise a multiplié par huit au cours de ces dernières années, le nombre d’affaires en lien avec des interdictions de sortie du territoire.
«Les interdictions de sortie du territoire sont devenues l’un des nombreux outils utilisés par le Parti communiste chinois dans le cadre de ses efforts pour renforcer le contrôle sur tous les aspects de la vie des gens», indique le rapport. L’organisation insiste notamment sur le fait que certaines personnes ne soient parfois pas conscientes qu’elles sont sous le coup d’une interdiction à quitter de quitter le pays. La mesure leur est notifiée dans certains cas à la frontière. L’association de défense des droits Safeguard Defenders installée à Madrid critique les lois régissant l’utilisation des interdictions de sortie du territoire. Pour elle, ces lois sont «vagues, ambiguës, complexes et extensives».
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