La guerre en Ukraine a eu d’énormes impacts dans le monde, en commençant par l’Europe. Un des pays du vieux continent a récemment fait part de ses inquiétudes suite au développement de l’espionnage russe sur son sol. Il s’agit en effet de la Suisse, dont le service de renseignement, indique qu’elle est devenue une plaque tournante de l’espionnage, notamment russe. Dans son rapport annuel publié ce lundi 26 juin 2023, le Service de renseignement de la Confédération (SRC) a estimé que l’ « opération spéciale » lancée par le président russe, Vladimir Poutine, en Ukraine a d’abord accentué la rivalité entre les grandes puissances internationales.
« Déployés sous couverture diplomatique »
Selon le SRC, les « activités d’espionnage étrangères, principalement russes et chinoises, constituent toujours une menace élevée pour la Suisse ». Les services secrets suisses justifient la situation par le fait que la Suisse est un État hôte qui accueille plusieurs organisations internationales. « La Suisse compte, à l’échelle européenne, parmi les pays dans lesquels le plus grand nombre de membres des services de renseignement russes sont déployés sous couverture diplomatique » a souligné le SRC.
Ce dernier a donné l’exemple du premier mandat de la Suisse au Conseil de sécurité des Nations Unies, depuis début 2023. Cela, d’après le SRC, augmente « la menace que représente l’espionnage pour les Suisses » qui travaillent dans plusieurs affaires de l’institution onusienne. Pour rappel, le rapport des services de renseignement suisses intervient plusieurs mois après que la Pologne a dit avoir démantelé un réseau d’espionnage russe sur son territoire.
Le jeudi 16 mars 2023, Mariusz Blaszczak, ministre polonais de la Défense, a fait savoir, lors d’une allocution à la radio d’État polonaise PR1, que tout « le réseau a été démantelé » précisant qu’il s’agit d’« un groupe d’espionnage, un groupe de personnes qui collectaient des informations pour ceux qui ont attaqué l’Ukraine ». Sans donner davantage de détails, le ministre avait indiqué que « la menace était réelle ».
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