Le déroulement de la guerre en Ukraine a révélé des points essentiels pour les nations européennes. Ces leçons, bien que découlant d’un contexte malheureux, sont des opportunités d’apprentissage indispensables pour une préparation et une réponse efficaces face aux futurs défis sécuritaires. Premièrement, il y a le problème criant du manque de préparation militaire en termes d’équipement. Depuis la fin des grandes guerres, l’Europe a négligé son industrie des munitions, faisant confiance à son partenariat avec les USA et se croyant à l’abri des guerres intensives.
Ainsi, des pays comme la France se sont rendus compte qu’ils n’étaient pas du tout prêt à affronter de grands conflits. Plusieurs responsables ont même affirmé que l’hexagone ne pourrait faire face à une grande guerre. « Les armées françaises n’ont pas aujourd’hui les moyens d’une guerre de haute intensité » disait même le général de Villiers il y a quelques mois. Un sénateur est même allé plus loin en affirmant que l’hexagone n’avait que 4 jours de munitions pour une guerre intensive. « Nous savons depuis longtemps que nous n’avons pas en matière de munitions, l’épaisseur, c’est-à-dire la quantité qui nous permettrait de soutenir un conflit de longue durée » a déclaré le sénateur Cambron. Plusieurs pays européens sont ainsi confrontés à des difficultés. L’Allemagne a quant à elle décidé de renforcer son armée et de développer son armement.
Enfin, la guerre en Ukraine a révélé la nécessité pour l’Europe de renforcer son autonomie et sa souveraineté en matière de défense. La dépendance à l’égard des systèmes et de l’armement américain voire israélien soulève des questions sur la capacité de l’Europe à se défendre de manière indépendante ou à rechercher une voix différente et qui satisfait ses propres intérêts. Le pays doit attendre l’aval des USA sur bon nombre de plans avant de pouvoir prendre ses propres décisions. Un des cas les plus frappant a même été constaté avant la guerre en Ukraine. En Syrie, lorsque la France de François Hollande a voulu intervenir, elle a rétropédalé après l’annonce faite par les USA qu’elle retardait une opération. Preuve en est que les européens ne peuvent, à un certain égard prendre certaines décisions seuls.
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